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Invité culture

24 Episodes

5 minutes | Jun 7, 2023
Seckou Keita sort «African Rhapsodies», fusion entre musique africaine et occidentale
Seckou Keita, infatigable défenseur de la kora avec 80 concerts par an à travers le monde et des millions de streams, sort un 13e album hors du commun. Dans African Rhapsodies, le Sénégalais marie les 22 cordes de sa harpe-luth mandingue à un orchestre symphonique européen. En compagnie du BBC Concert Orchestra, l’un des plus versatiles du Royaume-Uni, il fusionne musique africaine et occidentale en dix titres rayonnants.
3 minutes | Jun 6, 2023
Dans le documentaire «Le vrai du faux», Armel Hostiou part à la recherche de son double imposteur
Retrouver son double à Kinshasa : c'est ce que tente le cinéaste français Armel Hostiou dans son documentaire, Le vrai du faux, qui sort ce mercredi en salles en France. Le quadragénaire a en effet découvert qu'un faux Armel Hostiou attirait des jeunes femmes avec des castings dans la capitale de la RDC. Il a décidé d'aller mener l'enquête sur place. ► À lire aussi : «Le syndrome de l'imposteur» de Claire Le Men : une plongée en psychiatrie
5 minutes | Jun 5, 2023
La chanteuse Coline Rio présente «Ce qu'il restera de nous», son premier album solo
Son nom dira peut-être quelque chose aux assidus de la scène pop indépendante française. Coline Rio, chanteuse et auteure-compositrice, fut la voix d'Inuït, un groupe nantais surgi au milieu des années 2010. La voici en solo avec son premier album : Ce qu'il restera de nous. Elle est actuellement en tournée pour présenter ses chansons après s'être produite au Printemps de Bourges en avril dernier.
5 minutes | Jun 4, 2023
Lass, la sensation sénégalaise à la 19e édition du festival Sakifo
Près de 45 000 billets vendus sur trois jours, c’est un record pour le prestigieux festival de La Réunion. Retour sur le dernier concert évènement à guichet fermé de Lass, ce dimanche 4 juin, dernier jour du festival. L’étoile montante du Sénégal y a présenté Bumayé, un premier album qui retrace son parcours, plus de trente ans de musique, des Sound-System de Dakar jusqu’à l’électro-world en France. Dans son interview, Lass évoque aussi la révolte de la jeunesse dans son pays après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko a deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » ►  À lire aussi : Le Sénégalais Lass sort son premier disque entre électro et musique africaine
4 minutes | Jun 1, 2023
Shani Diluka: «L'Amérique est une métaphore du monde»
Capter les pulsations du monde en 80 minutes - c'est l'idée derrière l'album Pulse imaginé par Shani Diluka. Née à Monaco de parents sri-lankais, première pianiste du continent indien à entrer au Conservatoire de Paris, cette voyageuse dans l'âme traverse le XXe siècle aux rythmes entraînants et envoûtants des grandes figures de musique minimaliste, tissant en même temps le portrait d’une Amérique métissée.
4 minutes | May 31, 2023
Dominique Hervieu: «Tous les arts seront accueillis» pour la programmation culturelle des JO 2024
Les Jeux olympiques de Paris 2024 ne se feront pas sans les artistes. Le monde de la culture s'active déjà pour faire partie de la fête. Dès cet été et jusqu'en juillet 2024, la programmation culturelle est foisonnante et variée. Elle sera marquée par des temps forts le 9 mai avec l'arrivée de la flamme olympique à Paris et le week-end du 21 juin 2024 qui commence le vendredi avec la fête de la musique et se termine dimanche avec la Journée mondiale du sport le 23 juin. Une programmation qui ira crescendo jusqu'au 14 juillet pour laisser ensuite le champ libre au sport. Aux manettes de cette programmation, Dominique Hervieu, chorégraphe et danseuse, est rompue aux grands évènements. L'ancienne directrice de la Maison de la danse à Lyon y a aussi orchestré la Biennale de la danse.
3 minutes | May 30, 2023
«Seul face au Führer» de Jean-Baptiste Naudet, l'étonnant parcours de Georg Elser
C'est l'une des pages les plus étonnantes de la lutte contre Hitler en Allemagne. Le journaliste et romancier Jean-Baptiste Naudet retrace la vie de Georg Elser, un artisan solitaire qui a voulu assassiner Hitler. Sa bombe a explosé avec treize minutes de retard.
5 minutes | May 29, 2023
Dans son nouvel album, Voyou chante «les sentiments humains à travers la nature»
À quoi ressemble le monde quand on l’observe à hauteur d’insectes ? Le jeune chanteur Voyou, de son vrai nom Thibaud Vanhooland, tente de répondre à cette énigme dans son nouvel album Les Royaumes minuscules. Actuellement en tournée en France, Voyou sera à l’affiche cet été de plusieurs festivals dont les Francofolies de la Rochelle à la mi-juillet. Voyou sur RFI Musique
3 minutes | May 28, 2023
Vincent Michéa, artiste contemporain de Paris à Dakar
Dakar, ses habitants et ses bâtiments sont une source d'inspiration intarissable pour Vincent Michéa. Ses œuvres hautes en couleurs mêlent photographie, peinture et collages. Il expose ses tableaux à la galerie Cécile Fakhoury de Paris jusqu'au 17 juin.
3 minutes | May 25, 2023
Festival de Cannes: Juliette Binoche et Benoît Magimel, pour l'amour et la gastronomie
La Palme d'or sera décernée ce samedi soir à Cannes. Parmi les 21 films en lice, La Passion de Dodin-Bouffant, du Franco-Vietnamien Tranh Anh Hung, met en scène la passion d'un riche gastronome pour l'art culinaire en général, et sa cuisinière en particulier. Deux rôles principaux tenus respectivement par Benoît Magimel et Juliette Binoche, que Sophie Torlotin a rencontrés.
4 minutes | May 24, 2023
Avec «NOME», Sana Na N'Hada retrace l'itinéraire d'un héros de l'indépendance de Guinée-Bissau
C'est un grand bond dans l’espace et dans le temps. Dans NOME, le cinéaste Sana Na N'Hada nous entraîne dans la Guinée-Bissau des années 1960, au moment de la guerre d’indépendance. Son héros est un jeune homme, jeune villageois. Banni de sa communauté pour avoir engrossé une fille du village, il quitte son village pour prendre les armes, contre les militaires portugais. NOME est présenté au Festival de Cannes dans la section parallèle ACID. 
4 minutes | May 23, 2023
«L'Amour et les Forêts» de Valérie Donzelli, pour «montrer les mécanismes invisibles de l'emprise»
L'Amour et les Forêts de Valérie Donzelli a été présenté à Cannes mardi 23 mai en séance spéciale, il est ce mercredi dans toutes les salles de cinéma. Adapté d'un roman d'Éric Reinhardt, le film dissèque une relation toxique, une emprise amoureuse.
3 minutes | May 22, 2023
Baloji, réalisateur du film «Augure»: «Je défends mon travail comme un cinéma de réalisme magique»
Parmi les films en sélection officielle, Augure du rappeur, performeur et réalisateur belge Baloji est le premier long métrage de fiction congolais présenté au festival de Cannes. Baloji est né en RDC, il y a déjà tourné plusieurs films. Dans Augure, il raconte sur un mode teinté d'humour un drame familial. Le retour au pays natal de Koffi avec sa compagne blanche et enceinte sur fond de sorcellerie et de croyances dont les premières victimes sont les femmes. 
4 minutes | May 21, 2023
Ramata-Toulaye Sy, réalisatrice de «Banel et Adama»: «Il y a beaucoup à apprendre sur les Peuls»
Elle monte les marches pour la première fois au festival de Cannes : la Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy est en compétition pour son premier long-métrage Banel et Adama. Joué par deux acteurs non professionnels, Khady Mané et Mamadou Diallo, c'est l’histoire d’amour entre deux jeunes gens, dans un village peul. Tout s’effondre quand le mari, Adama, refuse de succéder à son père en tant que chef, car il rêve d’une vie à l’écart du village avec Banel.  RFI : Être en compétition avec votre premier long-métrage au festival de Cannes, qu'est-ce que ça représente pour vous ? Ramata-Toulaye Sy : Beaucoup de fierté de présenter ce film sous la bannière du Sénégal, ce film qui se passe au Fouta, ce film qui est entièrement peul avec des acteurs non professionnels. Donc voilà, c'est une grande fierté de présenter ce projet de longue date en compétition au festival de Cannes. À l'annonce de votre sélection en compétition officielle à Cannes, est-ce qu'il y a eu beaucoup de réactions au Sénégal ? Énormément de réaction, et énormément de fierté, donc le président nous a félicités, le ministre de la Culture nous a félicités, c'était vraiment un honneur pour eux. Pour Banal et Adama justement, pour votre premier long-métrage, vous vouliez raconter une grande histoire d'amour qui serait à la fois ancrée au Sénégal et universelle ? Oui, je voulais une histoire de femme, où toutes les femmes puissent se reconnaitre, une histoire d'amour qui soit assez universelle et assez mythique et qui soit reconnue dans le monde entier. ► À écouter aussi : Au Festival de Cannes, des réalisateurs africains avec un autre regard sur le monde Face à Banal, Adama est un mari beaucoup plus effacé, beaucoup plus torturé entre son désir à lui de vivre pleinement son histoire d'amour et les besoins et les injonctions de la communauté, comment vous l'avez écrit ? En fait, c'est un personnage tiraillé, c'est drôle parce que Banal et Adama, ces personnages, tous les deux sont inspirés de moi. J'ai un côté Adama, d'être tiraillée entre ma double culture, et j'ai aussi un côté un peu folle de Banal, donc ces deux personnages sont vraiment inspirés, mais ce qui m'intéressait dans Adama, c'était de traiter une douceur chez l'homme africain. Vous avez tourné dans la région du Fouta-Toro, en peul, et qui est précisément la région dont vos parents sont originaires ? Oui, exactement. Donc ce n'est pas un hasard ? Non, ce n'est pas un hasard, c'est complètement voulu, c'est mettre honneur à cette culture, à cette région, mettre honneur à ce pays, parce que moi, j'ai grandi dans cette double nationalité en France, dans une tradition, une culture sénégalaise et peule, et il y a beaucoup de choses à dire sur eux, beaucoup de choses à apprendre sur cette culture et sur cette ethnie. Et je trouvais ça intéressant de la mettre un peu en avant. Quand vous avez commencé votre casting, c'était évident pour vous d'emblée que votre Banal et votre Adama seraient des acteurs non professionnels ? Non pas du tout, j'aurais bien voulu travailler avec des acteurs professionnels parce que c'est beaucoup plus facile, surtout dans ces films très auteur, avec pas beaucoup de budget, peu de temps, mais il y en a très peu. Il y en a au Fouta mais ils sont beaucoup plus dans le théâtre. ► À lire aussi : Festival de Cannes: qui est la Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, en lice pour la Palme d’or? Quand vous dites que vous êtes née et que vous avez grandi dans la double culture, qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça implique ? Un tiraillement comme Adama, un vrai tiraillement et c'est pour ça que j'écris ce scénario, moi, j'ai grandi en banlieue parisienne, dans le 95, mais dans une culture à la maison très ancrée dans la tradition. Et à l'école et à l'extérieur, on était très dans la culture occidentale et française, donc à un moment il y a un clash des cultures et comment vivre et comment exister à travers ces deux cultures ? Six films africains cette année en sélection officielle à Cannes et beaucoup plus si on compte les sections parallèles, c'est le signe qu'une nouvelle génération est en train d'éclore ? Oui, c'est une nouvelle génération, bien sûr. Dont vous faites partie ! Dont je fais partie, et j'en suis très fière. Mais c'est aussi un signe d'un intérêt, parce que le cinéma africain a toujours été là, il n'a pas disparu, il a toujours été là, toujours été présent, mais il y avait peu d'intérêt pour le cinéma africain de la part des pays occidentaux, et aujourd'hui, on voit un intérêt pour ce cinéma, et c'est ça qui est grandiose, c'est ça qui est extraordinaire. Donc le regard a changé ? Le regard a changé, il a mis du temps, et il a changé, et j'espère qu'il continuera à évoluer. ► À lire aussi : Ouverture du Festival de Cannes: ambitions et contradictions d’un monde en images et en mouvement
4 minutes | May 18, 2023
Cannes: dans «Le règne animal», Romain Duris tente de «garder le cap»
Direction Canne pour retrouver une personnalité qui fait l'événement au festival international de cinéma. Ce vendredi, rencontre avec Romain Duris, acteur principal du film Le règne animal de Thomas Cailley, présenté dans la section « Un certain regard ». Ce film mêle réalisme et fantastique dans une France où une partie des habitants se transforment en animaux. ► À lire aussi : Ouverture du Festival de Cannes: ambitions et contradictions d’un monde en images et en mouvement
4 minutes | May 17, 2023
La réalisatrice Catherine Corsini: «J'avais envie de donner une chance à des jeunes gens»
Au Festival de Cannes, le film de Catherine Corsini, Le retour, a été projeté mercredi soir au premier jour de la compétition. La sélection tardive du film au festival s’est accompagnée d'une controverse : le film s'est vu privé de ses financements publics après la non-déclaration aux autorités d'une scène sexuelle simulée impliquant une actrice de moins de 16 ans, scène qui n'est pas dans le film. Parallèlement, des dénonciations ont fait état d'un mauvais climat sur le tournage, conduisant l'instance paritaire du cinéma, chargée des conditions de travail, à dépêcher une enquête. La réalisatrice parle d'acharnement et a refusé de répondre aux questions sur la polémique, préférant se concentrer sur son film entièrement tourné en Corse le temps d'un été. Le retour d'une femme et ses deux filles adolescentes sur les traces d'un passé douloureux. RFI : Catherine Corsini, vous êtes de retour à Cannes. Vous étiez là, il y a deux ans, avec La Fracture. Aujourd’hui, vous êtes là avec votre nouveau film, Le Retour. Et vous nous emmenez en Corse avec un trio féminin : une mère et ses deux jeunes filles adolescentes, qui vient garder les enfants d’une riche famille parisienne. Et vous nous montrez comme souvent dans vos films un peu le choc des cultures… Catherine Corsini : Oui, effectivement. Il y a cette famille bourgeoise jouée magnifiquement par Denis Poladylès et Virginie Ledoyen. Cette famille bourgeoise dépassée par le monde d’aujourd’hui, qui devant sa fille qui l’exaspère parce que cette liberté de ces jeunes filles avec leurs nouvelles revendications, on sent que lui qui est un homme de gauche n’est pas du tout en phase. On sent très lointainement quand même quelque chose avec la dame qui s’occupe de leurs enfants, Khédidja, quelque chose d’un relent lointain de colonialisme, même s’ils veulent être les parfaits patrons. Il y a quelques touches qui sont à la fois humoristiques qui montrent toujours, comme je le fais dans mes films, la complexité des rapports de classe et comment échapper justement à sa classe sociale, et comment reconnaître l’autre dans toute son identité. Khédidja arrive en Corse avec ses filles. Elle les ramène en fait au pays natal. Mais, elle ne leur en a jamais parlé. C’est une femme qui n’a pas la parole… Cela me semblait important de montrer aussi une génération de femmes qui ne s’est pas autorisée à parler, [elle] qui se sent coupable de la mort de son mari. C’est aussi un film qui se passe le tempsd’un été, Le Retour. Et c’est aussi cet été-là, pour ces deux jeunes femmes, le lieu de toutes les expérimentations… Oui. J’avais envie que ce film soit, comme on peut dire, une espèce de film d’initiation où il se passe des choses pendant un été. C’est Aïssatou Diallo Sagna qui joue Khédidja. Vous l’aviez déjà fait tourner dans La Fracture. Elle joue cette mère de famille qui subvient aux besoins de ses filles. Et puis deux jeunes actrices, qui crèvent un petit peu l’écran, Esther Gohourou et Suzy Bemba. Vous les avez trouvées comment ? On a fait un casting très long avec Julie Allione, ma directrice de casting qui est vraiment quelqu’un qui aime beaucoup chercher des actrices non connues, dans la rue, des non-professionnelles. Malgré le placardage intensif qu’on a fait, on n’a pas eu autant de réponses que cela. Il y a une certaine population qui n’ose pas venir. Quand on dit qu’on cherche les filles de Aïssatou, on n’a pas autant de réponses que si, par exemple, on cherchait les filles de Virginie Ledoyen. Vous aviez la volonté de montrer par ce trio de mère-filles, deux jeunes femmes noires, des choses qu’on ne voit pas au cinéma ? Absolument. Je me suis dit : « Je suis à un endroit de mon travail où je peux travailler avec des acteurs les plus connus. »  Et comme j’ai un esprit à la fois rebelle, contradictoire ou punk, je me suis dit que j’avais envie, au contraire, de donner une chance à des jeunes gens. Et cela me fait un immense plaisir de renouer avec Aïssatou. J’ai été extrêmement surprise, ravie, heureuse de l’accueil du comité de sélection et de Thierry Frémeaux, le délégué général du Festival de Cannes, sur le film.
3 minutes | May 16, 2023
Souleymane Cissé: «Si la profession reconnaît les films que tu as faits, c’est une récompense exceptionnelle»
Mercredi 17 mai a été décerné, lors de la cérémonie d’ouverture de la Quinzaine des cinéastes, l’une des plus prestigieuses récompenses du Festival de Cannes : le Carrosse d’Or, remis au réalisateur malien Souleymane Cissé. À 82 ans, ce dernier est devenu ainsi le deuxième cinéaste du continent africain à recevoir cette distinction, après celle du Sénégalais Sembène Ousmane, en 2005. RFI : Ce soir, vous recevez le Carrosse d'Or, le prix décerné par la Société des réalisateurs et réalisatrices de films (SRF). C'est un prix prestigieux qui est décerné par vos pairs, par d'autres cinéastes. Est-ce que ça fait une différence pour vous ? Souleymane Cissé : Non, mais c'est très important parce que si la profession reconnaît les films que tu as faits, je pense que c'est une récompense exceptionnelle. Quelle a été votre réaction quand ils vous ont appelé ? Je n'avais pas de mots. C'était une très grande surprise. Beaucoup d'émotion, oui. Le Carrosse d'Or a déjà été attribué à deux nombreux cinéastes comme Martin Scorsese, Clint Eastwood, Agnès Varda, Nanni Moretti et puis surtout Sembène Ousmane en 2005. Nous voilà en 2023 où vous êtes le deuxième cinéaste d'Afrique à recevoir ce prix. On peut s'en réjouir ou s'en étonner ? Non mais moi, je pense que ça va venir pour d’autres cinéastes, mais ça ne mettra pas le même temps qu’il y a 15 ans entre moi et Sembène Ousmane. Je crois beaucoup à l'avenir. Cette année, il y a beaucoup de films africains à Cannes. Entre autres six films dans la sélection officielle, deux réalisatrices, une Tunisienne et une Sénégalaise en compétition. On sent bien qu'il y a une relève, et peut-être qu'elle vient des femmes… Ça serait encore mieux. Moi mon combat, c'est l'égalité des femmes et des hommes. Avez-vous vu arriver la relève au Mali ? Entre autres, deux de vos filles sont cinéastes. Oui, moi j'y crois beaucoup. Ça ne serait pas facile pour eux, contrairement à ce qu'on pense. Mais il faut qu'ils tiennent le coup, parce que c'est très important le métier. En quoi est-ce important ? C'est important parce que l'Afrique ne peut pas se transporter en France, en Europe ou aux États-Unis. L'Afrique se transporte par les images, et ces images, des millions de personnes peuvent les voir et connaître réellement l'Afrique. Et tant qu'on n'arrivera pas à ce stade-là, on ne comprendra jamais le continent. Ça, c'est ma vision des choses. Peut-on bientôt espérer un nouveau film de vous ? Oui. J'ai déjà un documentaire et un docu-fiction. Le documentaire est sur Martin Scorsese et son voyage au Mali. Il nous a fait l'honneur de venir rencontrer les jeunes. C'est assez émouvant. C'est assez touchant. Donc ces deux films sont en gestation et vont bientôt sortir puisque Martin Scorsese a demandé à ce qu'il puisse le voir avant de le projeter. Je ne sais pas si c'est une censure, mais de toute façon entre collègues, ça va. Le problème est clair. ► À lire aussi : Festival de Cannes 2023: percée de «la nouvelle génération» de réalisateurs africains
4 minutes | May 15, 2023
Maïwenn, réalisatrice de «Jeanne du Barry»: «C'est un peu la métaphore de ma vie»
Versailles à Cannes : c'est le biopic de Jeanne du Barry, dernier grand amour du roi Louis XV, qui fera ce mardi soir l'ouverture du 76e festival de Cannes. Cette superproduction, signée de la réalisatrice Maïwenn, marque le retour au premier plan de la star américaine Johnny Depp, après deux procès retentissants l'ayant opposé à son ex-compagne Amber Heard. La présentation du film à Cannes intervient, par ailleurs, alors qu'une plainte est déposée par le journaliste français Edwy Plenel contre Maiwenn qui l’aurait agressé dans un restaurant parisien.  RFI : Vous réalisez, mais aussi, vous interprétez le rôle principal de Jeanne du Barry, la dernière favorite de Louis XV… Maïwenn : Après la Pompadour. Elle a vécu à la cour à Versailles au XVIIIe siècle. Qu’est-ce qui vous a séduit chez elle principalement ? Est-ce le côté anticonformiste ? Il y a tellement de choses qui m’ont séduite chez elle. Déjà, c’était une femme qui venait du peuple. Il y avait un petit côté conte de fées. C’était une Pretty Woman du XVIIIe siècle. C’était son tempérament que j’adorais, une femme qui voulait imposer sa liberté, qui ne voulait pas faire de compromis avec les codes de la cour, mais qui cherchait quand même à être acceptée et à être aimée. Ses goûts du naturel, ses convictions politiques, artistiques. Quelque part, c’est un peu mon portrait aujourd’hui. Ce serait un peu comme une métaphore du cinéma quand j’ai commencé à en faire, c’est-à-dire que je suis arrivée dans le milieu du cinéma et on me disait : « Ce n’est pas comme ça qu’on fait des films, ce n’est pas comme ça qu’on filme, ce n’est pas comme ça qu’on dirige les acteurs, ce n’est pas comme ça qu’on fait des scénarios »… Et moi, j’étais convaincue qu’il y avait de la place pour tout le monde, pour toutes les formes de cinéma, toutes les manières. Et j’ai imposé ma façon de faire et ça a plu, ça a marché. Alors peut-être que l’histoire de Jeanne du Barry, c’est la métaphore un peu de ma vie. Ce qui peut paraître surprenant sur le papier, c’est le choix de l’Américain Johnny Depp pour incarner Louis XV. Et en même temps, quand on voit le film, il apporte toute sa mélancolie de star qui a connu d’immenses succès, mais aussi des déboires. Est-ce ça qui a fait que vous l’avez choisi pour incarner Louis XV ? Non. Je ne l’ai pas choisi pour ses déboires. J’ai choisi un homme qui a énormément de charisme, de savoir-faire, de paradoxe. J’ai proposé le rôle à deux acteurs français avant, cela ne s’est pas fait. Donc, j’ai préféré être loyale à mon désir que loyale à ma nationalité. On le disait, Jeanne de Barry n’est pas vraiment vue, il y a tout un jeu sur le regard dans le film. Elle voit sans être vue. Elle, elle voit un peu tout derrière les apparences… Quelque part, Jeanne, c’est le spectateur. On s’identifie à elle parce qu’on va regarder le roi avec des yeux émerveillés, comme des groupies. C’est extraordinaire d’arriver à Versailles comme ça, par cette façon immédiate et grandiose… Le lit du roi... Moi, j’adorerais être derrière un miroir sans tain et voir comment le président se réveille, prend son petit-déj. C’est génial. Est-ce que ça a été un tournage particulièrement lourd, compliqué. C’est un film d’époque avec des centaines de figurants. Vous avez tourné à Versailles en 35 millimètres, en lumière naturelle, à la lueur parfois des bougies, comme dans le Barry Lyndon de Stanley Kubrick… Je n’ai pas découvert que c’était dur au moment du tournage, je le savais à l’avance. Mais c’était aussi beaucoup de plaisir, de bonheur de voir un projet qui a germé il y a 17 ans. J’étais tous les jours tellement heureuse de voir que j’avais réussi à amener jusqu’au bout ce projet alors qu’il y avait eu le Covid, alors qu’il y avait Johnny qui avait eu ses procès. À un moment donné, j’ai cru que le film ne se ferait jamais.   ► À lire aussi : Ouverture du Festival de Cannes: ambitions et contradictions d’un monde en images et en mouvement
4 minutes | May 14, 2023
Exposition: Christine Safa, par delà les souvenirs
Des corps se fondent dans les paysages ou la mer. La Méditerranée n'est jamais loin. Celle du Liban, le pays des parents de Christine Safa. Le pays des vacances et de l'enfance aussi. Cette jeune artiste franco-libanaise de 28 ans a sa première exposition personnelle dans la Galerie Lelong à Paris. « La forme rêvée d'une forme vue » en est le titre poétique à l'image de ses peintures figuratives où la couleur est matière.
4 minutes | May 11, 2023
«La vie devant elle» de Manon Loizeau, pour «raconter ce qu'est de grandir sur la route»
La vie devant elle de Manon Loizeau est un documentaire qui retrace le périple d'une famille afghane depuis le camp de réfugiés de Moria en Grèce jusqu'en Allemagne. La tragédie universelle de l'exil est vue à travers le regard de l'un des enfants, Elaha, 14 ans. Elle a filmé durant des années à hauteur d'enfant, et ses images constituent le fil conducteur de ce documentaire.
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