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Fréquence Terre

31 Episodes

2 minutes | Feb 26, 2022
Des femmes inspirantes (2/2)
Après Vandana Shiva, Michelle Obama, Marianne Williamson, Amandine Roch, Marion Cotillard et Ana Maria Pérez del Campo Noriega citées dans une précédente chronique de « Terre citoyenne », voici des propos des six autres femmes qui inspirèrent la journaliste Aurélie Godefroy pour son essai Des femmes inspirantes publié chez Albin Michel. Élisabeth Day, journaliste, autrice, intervieweuse de célébrités sur leurs échecs : « Des crises surgit la lumière. Une vraie force ne s’acquiert qu’en assumant sa vulnérabilité, en exprimant ses émotions d’une manière sincère, calme et puissante. » Marion Chaygneaud-Dupuy, Prix Terre de femmes pour son engagement écologique et le nettoyage de l’Everest : « Chaque déchet est un support de méditation, sa forme, sa couleur, sa taille, son poids. Méditer ainsi n’est pas aisé, car notre mental a vite fait de juger et de diviser entre bien et mal, agréable est désagréable. Mais, le mental se tait peu à peu, laissant place à l’expérience telle qu’elle est. » Brooke Medicine Eagle : « C’est la globalité de notre être qui doit s’engager dans le processus de croissance personnelle et le travail spirituel. » Lise Bourbeau, conférencière et autrice : « Les gens qui se résignent oublient qu’ils ont le pouvoir de créer leur vie eux-mêmes. Et plus on travaille sur soi, plus on reçoit des autres. » Marianne Faithfull, artiste folk et rock : « Je dirais juste aux gens : ‘‘N’ayez pas peur, nous allons nous en sortir, peu importe la manière si l’amour est là. » Patti Smith, chanteuse, compositrice et poétesse : « Lorsque vous vous mettez des barrières, vous perdez la vision d’ensemble. 
3 minutes | Feb 25, 2022
Bien-être et maternité
Le bien-être du bébé passe aussi et surtout par celui de la maman, c’est pourquoi Bernadette de Gasquet propose une méthode globale d’accompagnement à la naissance qui associe largement le papa pour rendre le couple plus autonome. Aujourd’hui la tendance est à une médicalisation moindre avec des hospitalisations plus rares et de durée plus limitée pendant la grossesse. A savoir aussi que le choix de la position d’accouchement est beaucoup mieux accueilli. De plus, les accouchements physiologiques sont encouragés et la durée du séjour post-accouchement a aussi tendance à être raccourci.  Et enfin l’allaitement est très fortement conseillé et prolongé. Le projet naissance est devenu un magnifique outil de réflexion pour le couple et il est à espérer qu’il devienne de plus en plus un outil de dialogue avec les professionnels de la santé. Instaurer un climat serein pour que la confiance circule est absolument fondamental car la confiance est un facteur essentiel pour que la physiologie l’emporte. S’il est vrai que la maternité est un cheminement incroyable, vous trouverez dans  l’ouvrage « Bien-être et maternité » un allié fiable pour vous accompagner et vous guider pas à pas. L’ouvrage en question est une nouvelle édition d’Albin Michel, elle est refondue et richement illustrée par des photos et vidéos de yoga pré et post-natal à découvrir sous forme de QR codes. Bernadette de Gasquet qui est médecin,  professeure de yoga et spécialiste du périnée est particulièrement attentive au fait que certaines femmes  sont trop sédentaires car clouées à leur ordinateur ce qui empêche une bonne respiration, une bonne circulation et un bon tonus du dos. Et à l’inverse d’autres femmes pratiquent un sport parfois violent ce qui peut entraîner des raideurs assez néfastes à l’adaptation très rapide qui doit s’opérer chez la mère. L’objectif du livre est d’aider à passer le cap, est d’encourager à s’occuper de soi dans les gestes quotidiens, bébé au sein ou dans les bras. Et au final s’octroyer plus de bien-être est un principe universel qui s’applique à chacun et à tous les moments de la vie.    
4 minutes | Feb 24, 2022
Changez de vie !
Bruno Latour, philosophe des sciences, anthropologue et sociologue, était reçu à « La Grande Librairie » sur France 5 pour présenter son dernier ouvrage co-écrit avec Nikolaj Schultz Mémo sur la classe écologique en précisant qu’il s’agit de « l’écologie sans bailler ni paniquer » paru aux Éditions « Les Empêcheurs de penser en Rond ». Rien que le nom de cette maison d’édition est tout un programme ! Et que dit cet empêcheur de penser et d’agir en rond ? Bruno Latour à « La Grande Librairie » sur France 5 (Photo : prise écran FT) Il lança d’emblée : « Des muets parlent à des sourds » ! Cela fait un peu penser aux messages codés de « Ici Londres, des Français parlent aux Français. Les patates sont archi-cuites, je répète les patates sont archi-cuites ». Bruno Latour expliqua que les muets et les sourds, c’était le manque de dialogue entre les citoyens qui expriment leurs attentes en matière de mesures écologiques et le silence assourdissant des politiciens à ce niveau-là. Colibri anti agriculture intensive (©Thomas Burion) Ça, on ne le sait que depuis trop longtemps. Et encore ? « Les mots sont le début des idées. Observez pour comprendre ce monde : le développement est terminé à cause des injustices et de la situation de la Terre. Le système de production est devenu un système de destruction ! Le sol a mis des millénaires pour se former et il peut être démoli en quelques secondes par un bulldozer ! » Là, on est au cœur du réacteur, au cœur de la démonstration de l’invité de François Busnel qui asséna encore : « Nous sommes des colonisés par le système de production » et l’écologie est la méthode pour changer ce monde, mais sous-entendu, une « vraie » écologie, pas celle des partis dits écologiques : « Le climat varie à cause de nos actions et de nos inactions. Les activistes tentent de s’enfuir de ce système de production ». Peut-on en dire autant des élus dits écologistes ? Une réponse globale de Bruno Latour tomba comme un couperet : « On le sent, on le sait, mais on ne fait concrètement rien face au changement climatique ! » Alors, concrètement, que faut-il faire ? « Nous avons été trahi par le projet de modernisme quand on voit l’état de la Terre. L’alternative est que la classe écologique doit définir le sens de l’Histoire contre l’idée de la reprise économique. La classe écologique doit tenir compte du lieu, du territoire, du sol, pour élever des éoliennes et ainsi éviter une guerre entre les partisans et les antis éoliennes, afin qu’elles soient acceptées par tous. » Et puis, comme un mantra, il répéta : « Changer de vie pour changer de monde ! » Colibri anti pollution de l’air (©Thomas Burion) Sa conclusion : « Ce qui n’était pas prévu, c’est que la Terre réagisse aussi rapidement aux actions humaines, d’où les tragédies. Mais, ce qui a été fait peut être défait. Il faut sortir de l’économisation, mener la bataille des idées C’est l’occasion de mettre la ‘‘bonne vie’’ au centre des préoccupations prioritaires, soit la notion d’habitabilité. Croire que la solution va venir du ciel est vain, la transcendance a aussi amené à la catastrophe dans laquelle on se trouve. » L’écologie sans bailler ni paniquer, c’est donc bien Bruno Latour ! Et, avant de terminer cette chronique « Terre citoyenne », j’invite nos auditeurs à consulter la page de la rubrique sur notre site www.frequenceterre.com : ils y découvriront deux illustrations qui auraient enchanté feu Pierre Rabhi. Elles sont signées par Thomas Burion, dessinateur et illustrateur, qui a offert une douzaine de ses dessins inspirés du « Colibri » et qui, mieux que de longs discours, résument parfaitement le principe fondamental des alternatives décrites par Bruno Latour.      
5 minutes | Feb 21, 2022
Pourquoi le One Ocean Summit est-il un échec ?
Le  One Ocean Summit qui s’est tenu du 9 au 11 février a accouché d’une souris. Le bon côté des choses, c’est que ce sommet, pour une fois, avait pour sujet unique  l’Océan  avec des représentants du milieu scientifique, des entreprises, des ONG, des multinationales, des banques, , et une vingtaine de chefs d’État. Pour le reste, on a vite fait de déchanter. Pourquoi ?  c’est à découvrir dans cette chronique
3 minutes | Feb 20, 2022
Des femmes inspirantes (1/2)
Tout choix est forcément subjectif et Des femmes inspirantes essai publié chez Albin Michel n’échappe pas à la règle. À vrai dire, il s’agit de douze rencontres effectuées par la journaliste Aurélie Godefroy avec des femmes qui lui suscitèrent admiration et gratitude. Elle accompagne le récit de ses rencontres avec, chaque fois, les commentaires du psychiatre Christophe Fauré mais, pour ma part, l’essentiel est, bien entendu, dans l’approche de la journaliste et les déclarations de ses interlocutrices. Pour chacune, toujours en pleine subjectivité, j’ai choisi l’un ou l’autre propos. En voici une première série, la seconde sera diffusée la semaine prochaine dans cette même rubrique « Terre citoyenne » qui, dans le cas présent, n’a jamais aussi bien porté son titre ! Vandana Shiva, icône mondiale de la lutte anti-OGM et de l’écoféminisme : « C’est notre devoir de refuser une loi lorsqu’elle est injuste. La désobéissance civile est la traduction en actes de ce concept indissociable de la non-violence, elle ne consiste pas seulement à dire non mais à proposer des alternatives. » Michelle Obama, ancienne First Lady et autrice : « Je peux dire aujourd’hui, après avoir fréquenté les tables les plus illustres du monde, que nous sommes tous pareils. N’ayez pas peur d’échouer c’est la seule manière de réussir. » Marianne Williamson, activiste pacifiste, conférencière et autrice : « Les ténèbres du monde naissent des ténèbres du cœur. Le monde change parce que nous changeons. S’il y a un moment propice pour que nous fassions preuve d’humilité et demandions pardon pour l’orgueil arrogant de notre espèce, c’est bien maintenant ! » Amandine Roch, spécialiste des Droits humains aux Nations unies et à la Commission européenne : « J’aime beaucoup cette prophétie cherokee qui dit que l’oiseau de l’humanité a une aile mâle et une aile femelle. J’aime cette prophétie parce qu’elle ne fait de tort à personne. Cela nous donne à tous une chance de nous épanouir. » Marion Cotillard, actrice et activiste écologiste : « Personne ne va sauver la planète : elle se sauvera toute seule, la nature nous survivra. Mais la première terre que l’on dépollue, c’est nous en changeant nos habitudes. Prendre soin de soi et de la planète, c’est la même chose. » Ana Maria Pérez del Campo Noriega, pilier historique du féminisme, militante contre la violence faite aux femmes : « Le silence vis-à-vis des femmes est la plus grande des violences. Le féminisme est une idéologie humaine, on ne peut pas parler d’humanité sans féminisme, l’égalité doit cesser d’être un discours théorique. » À la semaine prochaine avec Élisabeth Day, Marion Chaygneaud-Dupuy, Brooke Medicine Eagle, Lise Bourbeau, Marianne Faithfull et Patti Smith.   Photos : captures d’écran : sites lisebourbeau.com, éditions Masset, Koreus, jourdelisabeth, skj8226.egloos.com, medicineagle.com,Babelio, unaf.org, amandineroche.com, vandenashivamovie.com, pattismith.net, discogs.com
3 minutes | Feb 18, 2022
Le corps parle, sachons l’écouter
Pour l’Orient la maladie témoigne d’un obstacle à la réalisation d’un Chemin de Vie.  C’est en quelque sorte  la conscience qui exprime via des troubles énergétiques générateurs de maladies, les freins à son plein épanouissement. C’est pourquoi il est fondamental de comprendre les mécanismes psycho-énergétiques qui sous-tendent la maladie afin de retrouver l’état de santé. « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » est le parfait manuel pratique à l’usage de tous ceux qui cherchent les clés qui leur permettra de décoder les différents maux du corps. Michel Odoul est le fondateur de l’Institut français de Shiatsu et il s’appuie sur 20 années d’expériences pour constater que les maux du corps sont des signaux d’alerte, des témoins de nos déséquilibres et c’est à nous de les entendre et de les comprendre. Dans cette nouvelle édition augmentée parue chez Albin Michel, des pathologies moins connues par le grand public telle que la fibromyalgie par exemple sont commentées  et mises en lien avec nos modes de vie actuels. L’auteur a à cœur de nous faire découvrir les liens qui peuvent être établis entre le corps et l’esprit. Et ces liens ne sont ni magiques ni ésotériques mais bien la pure traduction de nos états psychiques. Les véritables « lâcher-prise »  se produisent lorsque la personne tente de compatir au mieux avec ses émotions, c’est-à-dire les « aimer » et les reconnaître pour ce qu’elles sont sans les juger ou lutter contre elles. Michel Odoul nomme ce processus « l’accueil intérieur » et ce mouvement permet des modifications étonnantes et ce même dans des situations qui semblent inextricables. Et cela s’explique par le fait d’une libération d’énergie, des mémoires bloquantes peuvent être effacées pour laisser la place à d’autres choix. Bien sûr il n’est pas question de faire des généralités, chacun d’entre nous est porteur d’une histoire qui lui est propre et ne ressemble à aucune autre. Il est donc exclu de dire à une femme qui souffre d’un cancer du sein qu’elle ne s’occupe pas assez d’elle-même et trop des autres. Il sera plus opportun d’accompagner cette femme et d’explorer sa trajectoire de vie,  la question de sa féminité ou encore d’explorer sa relation à la notion de « pouvoir » etc. Vous l’avez certainement compris, l’auteur propose un autre regard sur la maladie et la douleur.  Être à l’écoute de soi et de son corps signifie que l’on est prêt à recevoir des messages pour pouvoir changer et faire ce qu’il faut pour « grandir ». Faire confiance à la vie car la vie communique intensément avec nous et exprime par notre corps ce qui ne va pas. Ecouter cette part de « ce qui ne va pas » nous invite à changer et aller vers un mieux.    
5 minutes | Feb 14, 2022
Economie bleue: du bluewashing!
L’économie bleue repose sur un modèle durable d’exploitation des océans. Vraiment ? Pourtant le constat est alarmant pour nos océans qui sont à bout de souffle. Et pour justifier de continuer à exploiter l’Océan sous toute forme, on a peint cette économie non en vert mais en bleue pour justifier le développement d’activités maritimes qui s’avèrent préjudiciables à tous : un bluewashing à découvrir dans cette chronique ….
30 minutes | Feb 14, 2022
Terre de liens : Marie Baltazard
Le monde semble être en profonde transformation ; nous entendons parler de crise économique, de crise écologique, de crise éducative voire même d’une crise sur le sens de nos vies… Dans cette saison, la voix du Kaizen relaie la voix de ceux qui ont fait le choix de la cohérence et du sens pour pas à pas vivre le changement nécessaire à nos sociétés. Dans ce tour de France à la rencontre de ces nouveaux paysans, j’ai souvent entendu parler de l’association Terre de liens. Marie salarié nous explique le fonctionnement de Terre de liens, un mouvement citoyen français dont l’une des ambitions est de supprimer le poids de l’acquisition foncière pour les agriculteurs. Interviewé par : Alexandre Sattler  Pour continuer à suivre mon travail, retrouvez moi sur:  Instagram: www.instagram.com/gaiaimages_photography Facebook: www.facebook.com/gaiaimages Mon site internet: www.gaia-images.com
31 minutes | Feb 14, 2022
Polyculture – élevage : Gilles Bonneau
Le monde semble être en profonde transformation ; nous entendons parler de crise économique, de crise écologique, de crise éducative voire même d’une crise sur le sens de nos vies… Dans cette saison, la voix du Kaizen relaie la voix de ceux qui ont fait le choix de la cohérence et du sens pour pas à pas vivre le changement nécessaire à nos sociétés. Dans cette émission « La voix du Kaizen », partons à la rencontre du Gilles, un citoyen en transition, qui ne cesse d’expérimenter différents systèmes de production pour trouver un bel équilibre. Interviewé par : Alexandre Sattler  Pour continuer à suivre mon travail, retrouvez moi sur:  Instagram: www.instagram.com/gaiaimages_photography Facebook: www.facebook.com/gaiaimages Mon site internet: www.gaia-images.com
4 minutes | Feb 10, 2022
Convoi de la liberté ou des complotistes ? À quand un vaccin contre la connerie ?
À l’instar du mouvement baptisé « Convoi de la liberté » qui bloque Ottawa depuis plusieurs jours, un convoi du même type se dirige sur Paris, puis vers Bruxelles, la capitale de l’Europe. Liberté ? Les journalistes qui font leur métier en interrogeant des participants sur leurs motivations à prendre part à ce ralliement sont souvent maltraités, insultés, voire menacés de violences physiques. Donc, le principe de la liberté d’information est déjà foulé aux pieds, mais cela ne semble pas gêner ses principaux organisateurs qui, comme le fit remarquer France 5 dans son émission « C à vous » de ce jeudi 10 février, sont connus pour être des manipulateurs par leurs fakes news complotistes diffusées sur les réseaux sociaux, là où la liberté individuelle et l’égoïsme s’érigent en véritables dogmes sociétaux en lieu et place de la solidarité et de la fraternité universelle. Malgré des incohérences manifestes, ces gens n’admettent pas la moindre réplique. Chez eux, l’irrationnel est normal, l’incompréhensible est normal. Il est impossible de leur faire bouger un atome de réflexion, pas le plus petit doute, et ne parlons pas de leur esprit critique totalement absent chez eux. Une question essentielle fut posée à Thomas Huchon, journaliste et co-auteur de l’essai « Anti-Fake News » avec Jean-Bernard Schmidt, journaliste et entrepreneur : « Faut-il donner la parole à ces gens-là ? » Pour avoir personnellement été aux prises avec des complotistes lors d’un reportage à Paris et, aussi, menacé de représailles dans une vidéo diffusée par des intégristes catholiques, vidéo visionnée par un million de personnes avec des milliers de « like » et son lot de menaces de mort, je reste persuadé, comme Thomas Huchon, que cela peut au moins servir à informer les gens sur cette réalité particulièrement inquiétante pour la démocratie. Néanmoins, comme lui, j’ai fait mon deuil de croire qu’un dialogue avec ces gens-là était possible : « Plus on débat avec eux, plus ils s’enferment dans leurs croyances. » N’oublions pas, non plus, comme le rappelle Thomas Huchon, « une fake news n’est pas qu’une information erronée, c’est une information fabriquée pour manipuler et une façon délibérée de mentir. » Ces complotistes « « n’ont pas de convictions mais des certitudes, fut-il aussi dit par Pierre Lescure, sur le plateau de France 5, et, j’ajoute qu’il est impossible de discuter des faits avérés avec eux, car, aussitôt, ils vous parlent de « vérité alternative », comme si la vérité pouvait être oscillante, et ils vous taxent de « collabos » du pouvoir, des multinationales, de Big Pharma, d’être des suppôts de Bill Gates, bref, il est grand temps que ces derniers nous inventent un vaccin contre la connerie ! À ce propos, laissez-moi vous lire un passage du roman « Pollution » de Tom Connan paru chez Albin Michel, il y a quelques jours : « Les gens ont peur. Ils sont terrorisés de tout, partout. Ils adhèrent à n’importe quoi, sur internet. Maintenant, il y a même des médecins de je ne sais où qui ont l’air de dire que le Covid n’existe pas ! Alors, imaginez l’effet sur les gens d’entendre ça ? Si on peut adhérer à des théories pareilles, on peut croire que la Terre est plate, ou que les Martiens vont débarquer dans votre jardin. Bref, un discours ouvertement négationniste. En attendant, les morts sont bien morts. »  
2 minutes | Sep 12, 2020
Assises de Paris : la violence comme seule réponse (Partenariat POUR)  
« La politique ne consiste pas à mécontenter tout le monde. Elle ne consiste pas non plus à ne décevoir personne. Elle consiste à choisir, après avoir réfléchi, et à marcher tout droit dans le sens que l’on a choisi. On n’aidera pas la jeunesse avec les mots du mépris. On l’aidera par une main fraternelle et un langage viril. (Et parfois) Le silence vaut mieux qu’une déclaration ambiguë. (Car) Il est des heures et des souffrances où l’homme n’est plus lui-même, où la raison devient démence et l’orgueil supplication. (Et) Il n’est pas un seul sacrifice au monde qui n’ait été un jour insulté et ravalé. (Mais) On peut ce que l’on veut. Notre monde, demain, sera ce que nous voudrons qu’il soit. (Et) Nous ne connaissons rien de plus haut que la parole et la liberté de l’homme. » Ces paroles sont sept citations d’Albert Camus extraites de son ouvrage « À Combat » (Folio, 2017). Assurément, un Albert Camus, véritable conscience de l’Humanité, qui manque cruellement à notre Société. Une Société qui, dans le giron du Procès des attentats de 2015, nous apprend que « 21% des jeunes trouvent normal de tuer quelqu’un pour ses écrits et ses dessins » et qui nous rapporte qu’un avocat déclara qu’« on est dans une telle anesthésie de la pensée que la violence est la seule réponse. » [1] [1] Charlie Hebdo, 9 septembre 2020.
4 minutes | Sep 11, 2020
Avons-nous un seul cerveau ?
Une personne, un seul cerveau bien évidemment. Mais sur le plan anatomique et historique, des structures différentes ont été reconnues comme assurant des fonctions spécifiques. De façon schématique Jean-Michel Oughourlian dans son ouvrage paru aux éditions  Albin Michel (Poche ESPACES libres) désigne le premier cerveau par le cerveau cortical ( le cortex, donc) car c’est celui qui a été découvert en premier sur le plan historique et anatomique par les neurologues. À savoir qu’au niveau du cortex se situent les zones de la motricité, de la sensibilité du langage et de la sensorialité. Ensuite, il y un deuxième cerveau qui est en fait le cerveau archaïque,  appelé aussi le cerveau reptilien. La découverte de ce cerveau dit « émotionnel » correspond à la mise en évidence de l’activité fondamentale de toutes les zones cérébrales regroupées sous le nom de système limbique. Et c’est ainsi que vous avez entendu parler d’intelligence émotionnelle. Cependant, pour l’auteur Jean-Michel Oughourlian  qui a longtemps été neuropsychiatre à l’hôpital américain de Neuilly  et professeur de psychopathologie clinique à la Sorbonne,  il nous faut élargir notre vision.  Et il nous parle  en détails du mimétisme.  Il nous démontre que les neurones miroir  forment notre 3e cerveau. Bien que l’ouvrage comporte une dimension plus théorique et s’adresse à mon sens à des passionnés de psychologie… certaines conclusions s’adressent à nous tous. Voici la première réflexion que j’ai épinglée : l’imitation d’autrui est en réalité l’imitation qui détermine la teneur de nos sentiments et de nos pensées. Ainsi, tout ce qui doit intéresser la psychologie et la psychiatrie se passe entre deux personnes. C’est l’interrelation, l’interaction entre les gens qui détermine le pathologique et le psychologique. Le rapport mimétique est essentiel dans la genèse et l’évolution de la maladie mentale. La conclusion de Jean-Michel Oughourlian est que la pathologie est toujours le fait d’une relation qui dérape, d’un mauvais rapport à l’autre.  C’est ainsi que la découverte des neurones miroir,  et pour rappel que l’auteur nomme  notre troisième cerveau, nous apprend l’importance décisive de la réciprocité comme le sourire, l’amabilité et la politesse entraînent en général une attitude en miroir rendant possible voire agréable,  la vie en société. L’auteur a la conviction que le contraire de la folie n’est pas la santé mentale mais la sagesse car la sagesse est- je cite : ce « long processus transformateur, c’est-à-dire initiatique par lequel chacun de nous peut progressivement reconnaître les mécanismes mimétiques dont il est le jouet, surmonter les rivalités mimétiques dont il est prisonnier, écarter les obstacles mimétiques qui le scandalisent ou sidèrent pour se diriger vers une situation d’apaisement d’harmonie et de paix à l’intérieur de lui-même et entre lui et les autres. » Voilà pourquoi, aux cerveaux cognitif et émotionnel se joint le « cerveau mimétique », troisième dans l’ordre de la découverte mais souvent premier dans celui du fonctionnement.    
7 minutes | Sep 7, 2020
Le préfet, instrument de l’Etat ou de l’intérêt général ? L’océan a des droits – Episode 10
Lors d’un conflit local  portant sur l’environnement, c’est bien souvent le préfet qui devient le recours, le décisionnaire,  voire l’interlocuteur  que les associations de défense  trouvent sur leur chemin, en terme d’arbitrage, voire de décision unilatérale. Qui est-il ? quel est son pouvoir ? A découvrir dans cette chronique.Rediffusion. D. KRUPKA www.longitude181.org
5 minutes | Sep 5, 2020
5G : le rêve des dictateurs ! (En partenariat avec POUR TV)  
Qui décide pour les citoyens ? Quid des antennes tous les 100 m ? Et des potentielles maladies, dont des cancers ?  À maintes reprises, Fréquence Terre attira l’attention sur l’extrême urgence de prendre en considération les informations alarmantes concernant la 5G. Notre partenaire POUR vient de diffuser une vidéo plus qu’explicite en ce domaine. Alain Adriaens, collaborateur à KAIROS, journal antiproductiviste, et au Mouvement politique des objecteurs de croissance, y tient un discours plus que réaliste : « Qui a choisi la 5G ? Qui décide ? La 5G interfère plus avec la matière, elle est arrêtée par la pluie, les murs, par le feuillage et il faudra des antennes tous les 100 mètres… Cette connexion permanente de tout et de tout le monde, c’est la perfection dont rêve tous les dictateurs ! » Voici quelques extraits supplémentaires de cette déclaration (voir notre podcast), quant à la totalité de cette intervention, consultez www.pour.press Photo : De nombreux abattages d’arbres ont lieu en milieux urbains : pour faire place à des antennes (info ou intox) ? (Photo Pierre Guelff)  
3 minutes | Sep 4, 2020
Tout le monde en cuisine !
  Je sais cuisiner (Albin Miche), ce sont des recettes simples et épatantes en bande dessinée. Dès la première page votre regard est attiré par d’innombrables dessins  qui vous installent immédiatement en cuisine.  Vous voilà au milieu de bols, de cocottes, de spatules et j’en passe qui ne demandent qu’à être remués. Les recettes que vous allez découvrir ou redécouvrir sont de Ginette Mathiot, une autorité suprême de la cuisine familiale française. En effet Ginette Mathiot,  a écrit plus de 30 livres de cuisine à succès. D’ailleurs l’album «  Je sais cuisiner » publié chez Albin Michel, démarre avec de précieux conseils tels : Comment savoir si un œuf est frais ? Comment choisir un poisson ? Que doit contenir mon placard ? Recettes et recommandations sont entièrement dessinées par étapes par l’illustratrice Jeanne-Zoé Lecorche qui exprime avec justesse et humour l’esprit de Ginette Mathiot. Jeanne-Zoé Lecorche a voulu comprendre le secret de Ginette et pour se faire, elle a cuisiné pendant un an, a annoté les recettes et ensuite a sélectionné ses recettes préférées. En réalité le secret de Ginette est tellement essentiel, c’est la simplicité. Eh oui ! Plus la recette est simple et meilleur c’est ! Tout comme les dessins de l’illustratrice, ils sont simples et savoureux. À mon tour de vous confier mon secret, cette bande dessinée de recettes me met dans une urgence totale d’endosser mon tablier, de piocher dans mes casseroles et plats et d’enfin oser me lancer avec confiance et joie dans la réalisation du soufflé au fromage. Ah j’oubliais, n’hésitez pas à confier famille et amis de tous âges pour cuisiner avec vous car les étapes illustrées permettent très facilement de déléguer les différentes tâches et ainsi chacun aura sa part de gloire au moment de la dégustation.
6 minutes | Sep 2, 2020
Êtes-vous manipulateur ou manipulé ? (en partenariat avec POUR)
Comment peut-on expliquer que des gens se fassent manipuler sur base de rumeurs, de bobards, d’inepties, de mensonges avérés et deviennent à leur tour des manipulateurs en les transmettant ? Savent-ils que ce sont souvent des escrocs ou des psychopathes, qui, parfois, ne font qu’un, et profitent de l’empathie des citoyens pour remplir leur compte en banque ou accéder à des fonctions importantes ? Pour analyser cette situation de la manipulation mentale ou psychique, Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, auteur de Empathie et manipulations chez Albin Michel, donne en exemple Donald Trump qui fit croire qu’il était de la même trempe que ceux qui s’opposaient aux migrants et adopta leurs protestations et insultes à l’égard des réfugiés. Il se montra même une victime qui se rebellait et, au bout de sa stratégie de manipulation, il promit qu’il aiderait le peuple américain à se débarrasser de ces intrus. Donc, « votez pour moi » ! À vrai dire, peu après son élection, Trump s’est surtout focalisé sur une politique socio-économique profitable aux multinationales, lobbys et nantis, qui l’avaient soutenu dans sa campagne électorale. D’ailleurs, constate l’auteur, « la Bourse s’envola ! » Celui-ci décrit également la manipulation de Trump des gens du peuple, tels « des Blancs ouvriers du sud-ouest de la Louisiane, un mélange d’amertume et de colère ». Elle rencontra un immense succès car cette catégorie sociale souffrait de l’indifférence, voire du mépris, de leurs élus et des pouvoirs publics. Le mécanisme de la manipulation est décrit par Serge Tisseron qui cite en exemples l’idéalisme généreux des adolescents détourné par des extrémistes, de nouveaux systèmes économiques qui exonèrent les acteurs de la maltraitance de leurs responsabilités, des fabricants d’objets plus ou moins utiles qui cherchent à détourner l’empathie naturelle à leur profit. La manipulation peut donc déboucher sur un terrain piégé et miné de luttes idéologiques, d’où danger. « Tout est fait pour que les différents acteurs puissent invoquer que la souffrance des victimes ne relève en rien de leur responsabilité. » En somme, la manipulation est la résultante d’un « cercle vicieux » qui s’est progressivement installé. « La machine de mort nazie a évidemment constitué un véritable chef-d’œuvre en la matière, si on ose dire : elle était organisée de telle façon que chacun pouvait se percevoir comme un rouage dépendant uniquement du précédent et du suivant dans une chaîne d’exécution qui lui échappait totalement. Mais évoquer une situation aussi extrême nous fait courir le risque de perdre de vue l’extraordinaire banalité de ces organisations anonymes capables de nous faire renoncer à notre empathie, parfois même sans que nous nous en rendions compte. Et ce n’est pas du fait d’une pression de notre communauté, mais parce que nous sommes les victimes de stratégies que nous ne parvenons pas à identifier clairement. » Pour Serge Tisseron, les manipulations prospèrent avec une empathie pour les semblables « fragilisée », refoulée, absente et le fait d’emmêler et de confondre les repères qui, précisément, permettaient de les identifier. Pour lui, c’est donc sur ces deux points que l’on peut agir, s’opposer. De quelles manières ? En encourageant le développement de l’empathie lors de contacts « de proximité » et en essayant de comprendre les situations sociales impliquant des manipulateurs. Comprendre puis agir, telle est donc le processus à développer, selon lui, si possible dès le plus jeune âge lorsque l’on constate chez les candidats à la radicalisation, comme il dit, qui ont « une fascination pour une explication univoque qui prétend tout expliquer. » Il précise : « Une personne sectaire est chez elle partout où le point de vue de l’autre est balayé sans même être pris en compte. » Les conclusions de Serge Tisseron qui, depuis 1985, a écrit une trentaine d’ouvrages psychologiques : « Beaucoup de manipulations prospèrent sur le sentiment d’impuissance et d’incompréhension dont souffrent une majorité de nos contemporains, autrement dit sur leur conviction de ne bénéficier d’aucune forme d’empathie de la part de qui que ce soit. » En définitive, l’auteur insiste sur le fait que c’est en travaillant sur la compréhension des situations d’emprise et en s’aidant de travaux d’historiens, de sociologues et d’ethnologues, que l’on parvient à libérer l’empathie des ornières dans lesquelles elle s’enlise. Pour notre part, tant à Fréquence Terre que pour notre partenaire POUR, dont la devise depuis  près de cinq décennies est “Pour écrire la liberté”, c’est aussi en diffusant un maximum d’informations, de reportages, d’expériences citoyennes et humanistes qui contrecarrent les discours de haine et de rejet larvé de “l’autre”, que la sensibilisation à un “monde nouveau” tant attendu, c’est-à-dire, enfin, plus juste et plus fraternel, est une priorité absolue.    
7 minutes | Aug 31, 2020
Droits de l’océan-Episode 9 -Le droit en pleine schizophrénie virale !
Ces temps troublés suite à la crise du coronavirus montrent des troubles particuliers en matière de respect du droit de l’environnement et de celui des océans. En Mars, on reconnait le préjudice écologique dans une affaire de braconniers du Parc National des calanques, en Avril on détricote le droit de l’environnement par un droit de dérogation donné en catimini au préfet. Une absence de cohérence entre Dr .JEKYLL et Mr.HYDE…. A découvrir dans cette chronique.Rediffusion. D.KRUPKA.
3 minutes | Aug 29, 2020
Destination vacances et visites insolites : la légendaire Sarah Bernhardt à Belle-Île-en-Mer
 Sarah Bernhardt (1844-1923), a été la plus importante actrice française du XIXe siècle et début du XXe siècle, et une fabuleuse comédienne de théâtre, surnommée la « Voix d’or » ou la « Divine ». Tragédienne exceptionnelle (Le Passant, Ruy Blas, Phèdre, Hernani, La Dame aux Camélias…), elle fut la muse d’artistes et habita la Pointe aux Poulains sur Belle-Île-en-Mer : « J’aime venir chaque année dans cette île pittoresque, goûter tout le charme de sa beauté sauvage et grandiose. J’y puise sous son ciel vivifiant et reposant de nouvelles forces artistiques. » On visite son habitation sans une certaine émotion teintée de surprise et j’y ai lu ceci : « Ici commence un monde sauvage, âpre et doux : la pointe des Poulains. Vous rêviez de sensations fortes, de rochers noirs battus par les vagues et les vents ? Vous les aurez ! Vous aviez envie de pelouses fleuries comme des jardins et d’une tranquillité à peine troublée par les cris des oiseaux de mer, vous les aurez aussi ! Ici, il faut aimer les contrastes. Ici, même par temps calme, l’océan fait un bruit de tempête. Ici flotte l’âme de celle qui y trouva décor à sa mesure : la grande tragédienne Sarah Bernhardt. » La vie privée de Sarah Bernhardt fut mouvementée, parfois tragique. C’est ici que Sarah Bernhardt vivait à Belle-Île-en-Mer (Photo Pierre Guelff) À 20 ans, elle donna naissance à son seul enfant, Maurice, qui nia sa paternité. Elle eut des amants en nombre (on parla de Victor Hugo, du Prince de Galles…), elle se maria avec un toxicomane, fut amputée d’une jambe à l’âge de 71 ans en raison d’une blessure gangrenée consécutive à un saut effectué une dizaine d’années plus tôt dans « Tosca », mais, courageusement, elle continua de jouer assise et visita même les Poilus au front lors de la Première Guerre Mondiale. Pourtant, déjà, elle vivait depuis cinquante ans avec un seul poumon, depuis trois décennies avec un seul rein. Une légende et une excentricité circulent à son encontre. Cette légende, mais en est-ce vraiment une ?, prétend qu’à Champigny-sur-Marne, le Château des Tourelles fut habité par la comédienne et que le nouveau propriétaire, dès sa première nuit audit château, entendit des pas « particuliers » dans l’escalier d’honneur. Ils se décomposaient en deux temps : le bruit léger d’un pied de femme, puis le martèlement sec d’une jambe de bois. Il en déduisit que le fantôme de Sarah Bernhardt se faisait entendre, ce que Sacha Guitry et Jacques Varenne constatèrent également suite à l’invitation du nouveau propriétaire, dit-on. L’intérieur de chez Sarah Bernhardt (Photo Marie-Paule Peuteman) Pour en revenir à Belle-Île, un Musée Sarah Bernhardt trouve très logiquement sa place à la Pointe des Poulains. Ici, la « Bonne Dame » était très sensible aux difficultés quotidiennes des Bellilois.es et elle finança une boulangerie coopérative : « L’œuvre du pain pas cher ». À côté de cet aspect humanitaire (elle militait aussi contre la peine de mort et l’antisémitisme), une photo montre la comédienne – lasse du monde, paraît-il ! -, de manière excentrique et quelque peu morbide, couchée dans un cercueil installé dans une chambre de son fortin. Elle y est couverte de couronnes et de fleurs, les mains croisées sur la poitrine, un cierge est allumé et un crâne repose sur le tapis pour « un adieu temporaire à la vie » ! L’une de ses devises était : « C’est en se dépensant soi-même que l’on devient riche » ! Outre Sarah Bernhardt, Belle-Île-en-Mer compta d’autres célébrités venues goûter au fantastique attrait de ce coin de Bretagne : Gustave Flaubert, Claude Monet, Arletty, Jacques Prévert, André Gide, Johnny Depp, Vanessa Paradis… À la semaine prochaine !
4 minutes | Aug 27, 2020
Était-ce vraiment mieux « avant » ?
« La crise sanitaire n’est pas encore finie, mais déjà les illusions s’effacent. On aurait tant voulu y croire, pourtant, à cette promesse d’un monde nouveau. Un monde plus humain, plus juste, plus respectueux de l’environnement, moins financier, moins consumériste… plus désirable, enfin. On rêvait de circuits courts, de relocalisation, de consommation responsable. Il était question de transformer la peur en espoir, de réanimer notre humanité, de redonner du sens au progrès, de se réapproprier le bonheur. C’était en mai, c’était il y a un siècle, tant ces promesses paraissent aujourd’hui hors-sol », écrit Natacha Tatu dans sa rubrique de L’Obs « Opinion » titrée : « Des lendemains qui déchantent »[1]. Alors, comme une rengaine récurrente, voire une prière adressée au ciel, on entend beaucoup d’anciens évoquer les « Trente Glorieuses », ces années de 1946 à 1975 considérées comme une période de croissance économique, de plein emploi, de bonheur… C’est faire fi des événements de Mai 68 qui, quand même, secouèrent la Société dans son ensemble, y compris le monde ouvrier, car tout n’était pas rose pour tout le monde. C’est ce qu’explique Marc Pasteger dans son ouvrage Les Années 70 paru aux Éditions La Boîte à Pandore : « Le 1er janvier 1970, la France vit plutôt très bien. Sur la lancée des golden sixties et entendant profiter du vent de liberté qui a soufflé au mois de mai 68, elle se permet même de traverser une période ‘‘ peace and love ’’ où, à en croire les hippies, tout le monde serait beau et gentil. » Ce livre empli d’anecdotes souvent croustillantes, retrace une période qui fait dire à d’aucuns que « c’était mieux avant » et, effectivement, imagine-t-on en France interpeller le président Macron comme ce que raconte Marc Pasteger au sujet de l’un de ses prédécesseurs à l’Élysée : « En vacances au fort de Brégançon, Georges Pompidou se baignait. À la sortie de l’eau, des enfants s’approchèrent de lui et l’un d’eux lui demanda un autographe. Le président accepta et signa. Puis le gamin en réclama un second : — C’est pour ton petit frère ou ta petite sœur ? interrogea Pompidou. — Non, non, mais, à l’école, avec deux Pompidou, on a un Hallyday ! Il semble bien que cet homme-là offrait le profil idéal pour incarner une époque unique dont le souvenir fait encore rêver. » Les Années 70 est un livre qui fout le bourdon à tous les nostalgiques de ces années mais, après le beau temps vient aussi la pluie, voire les tornades : « Non, les années 70 ne furent pas toujours formidables ! s’exclame Marc Pasteger. Elles constituent un mélange de la fin de l’insouciance des années 60 et une sorte de bande-annonce géante des gros soucis qui pourriraient les années 80. Alors pourquoi voue-t-on aujourd’hui un culte à cette décennie-là ? D’abord parce que nous avons presque naturellement tendance à enjoliver les souvenirs et que se réfugier dans un passé, a fortiori embelli, peut réconforter ceux en ayant besoin. » Ensuite, l’auteur fait défiler ses anecdotes au hasard de ses notes, rencontres en tant que journaliste et écrivain, ses lectures, et de façon totalement subjective, précise-t-il, des vedettes, comme l’on disait à l’époque, de tous poils, des vraies stars et autant d’étoiles filantes… » Étoiles filantes, comme les promesses d’un « monde nouveau » en mai 2020, en somme. L’Histoire est bien un éternel recommencement.   [1] 20 août 2020.
7 minutes | Aug 24, 2020
Nathalie LASSELIN, secrets d’exploratrice !
Exploratrice et cinéaste des fonds marins, récipiendaire de nombreux prix pour ses documentaires, Nathalie LASSELIN.a parcouru le monde avec sa caméra pour filmer dans les profondeurs de grottes submergées sur 5 continents, et dans plus de 50 pays. Chaque printemps depuis plusieurs années, elle brave le froid intense de l‘Arctique en y plongeant pour ramener des images de ce paradis blanc et prendre conscience de la perte de la banquise. Une femme d’exception. Découvrez  son parcours, rêve, curiosité, elle nous apprend que tout est possible et que se reconnecter à la nature est essentiel à notre équilibre, qu’agir et partager sont indispensables pour un monde meilleur immédiat. Nathalie LASSELIN, inspirante, à découvrir dans cette chronique.   https://nathalielasselin.com/
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