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Choses à Savoir SCIENCES

1816 Episodes

2 minutes | May 29, 2023
Quel mystère entoure certaines toiles de Pierre soulages ?
Une fois peinte, une toile ne reste pas forcément figée pour l'éternité. Ses couleurs peuvent varier avec le temps. Mais d'autres modifications peuvent encore apparaître. C'est ce qui s'est produit pour certains tableaux du peintre Pierre Soulages, mort centenaire en octobre dernier. En effet, des coulures sont apparues sur certaines de ses toiles. En vérité, le phénomène est très limité, puisqu'il ne concerne que trois tableaux sur les quelque 1.900 qu'a peints cet artiste très prolifique. Mis au courant de cette altération de certaines de ses œuvres, il avait d'ailleurs décidé de collaborer avec l'équipe de restauration chargée d'en comprendre les causes et de lui trouver des remèdes. Ces coulures ne sont pas seulement apparues sur des tableaux de Soulages. On les retrouve sur les toiles dues à d'autres peintres, comme Paul Klee par exemple, qui appartenait au courant artistique du Bauhaus. Les toiles concernées auraient été peintes à Paris, vers la fin des années 1950. Il est probable que les artistes se fournissaient chez le même marchand de couleurs. Pour les scientifiques, l'origine de ces coulures est sans doute à rechercher dans la composition de cette peinture. Et plus précisément dans l'huile qui lui servait de liant. Le problème viendrait donc de là, et non pas des pigments de la peinture. Ensuite, certains artistes parisiens faisaient sécher les toiles sur leur balcon, les exposant ainsi à l'air pollué de la capitale. Le mode de chauffage des ateliers de peinture n'est peut-être pas non plus sans rapport avec ce ramollissement de la peinture. Il se pourrait aussi que le transport de ces toiles vers les musées qui devaient les abriter, juste après leur exécution, puisse expliquer en partie le phénomène. Comme aussi la couche de vernis appliquée sur les tableaux juste avant leur départ vers les lieux d'exposition. Quoi qu'il soit, ces toiles devraient faire l'objet de soins attentifs, de manière à éviter qu'elles ne s'altèrent davantage. Il faudra notamment choisir le mode et le lieu de conservation les plus propres à en préserver l'état d'origine. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 28, 2023
Comment un bébé peut-il avoir trois parents ?
Au Royaume-Uni, une nouvelle technique thérapeutique est tentée, depuis quelques années, pour empêcher la transmission de certaines maladies génétiques. Ces graves affections peuvent atteindre le cerveau ou le cœur et entraîner des convulsions, des troubles cognitifs et même la perte de la vue ou de l'ouïe. Ces maladies génétiques sont transmises par le biais de l'ADN mitochondrial de la mère, contenu dans l'ovocyte, la cellule reproductrice féminine. Cette nouvelle méthode thérapeutique consiste à remplacer, dans l'ovule de la mère, l'ADN mitochondrial défectueux par celui d'une donneuse. Puis cet ovule est fécondé in vitro par le sperme du père. Ce qui fait que l'embryon porte l'ADN de ses deux parents, mais aussi celui de la donneuse. C'est en somme comme s'il avait trois parents. Ceci étant, l'enfant est surtout porteur des gènes de ses parents, qui représentent 99,8 % de son matériel génétique. Au Royaume-Uni, le premier enfant conçu de la sorte est né en 2016, après le vote, l'année précédente, d'une loi autorisant le recours à cette technique. L'enfant né dans ces conditions était en bonne santé, débarrassé de la maladie que, sans l'utilisation de cette technique, il aurait héritée de sa mère. Depuis cette date, d'autres bébés, cinq au total, sont nés dans ces conditions, avec le même succès. Cette méthode de soins suppose une manipulation génétique. C'est la raison pour laquelle de nombreux pays l'interdisent encore. D'autres, comme le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Mexique, l'autorisent, rappelant que les bénéfices, pour les enfants, sont plus grands que les risques éventuels. En effet, environ un enfant sur 6.000 naît avec ces maladies génétiques, qui affectent gravement la santé de ces bébés. Cette technique thérapeutique représenterait donc l'un des meilleurs moyens de les en préserver. Pourtant, si cette technique réduit beaucoup les risques de transmission de ces maladies génétiques, elle ne les élimine pas complètement. Il n'en demeure pas moins que cette technique représente le principal espoir de préserver les enfants de ces maladies génétiques dont aucun autre traitement ne peut venir à bout. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 26, 2023
Suggestion pour ce week-end
Pour découvrir le podcast Cosmique: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/cosmique/id1689358454 Spotify: https://open.spotify.com/show/2KSJ6py5tkxl8QrnluuvWJ?si=6a82a669342d412e Deezer: https://www.deezer.com/fr/show/6083765 ---------------------------------- Pour écouter le podcast Actu: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253 Spotify: https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco Deezer: https://deezer.com/show/5657137 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 25, 2023
Le Soleil émet-il des sons ?
Bien qu'on ne puisse le regarder en face, le Soleil illumine nos journées de sa lumière. C'est grâce à elle que nos yeux peuvent voir le spectacle du monde. Mais qu'en est-il de nos oreilles ? Ont-elles la moindre chance de capter le plus infime son en provenance de notre étoile ? À cette question, les scientifiques répondent par l'affirmative. Même si cela peut nous sembler étonnant, le Soleil n'est pas silencieux. Des instruments perfectionnész ont donc été mis au service de cette écoute de notre étoile. Ainsi, l'observatoire solaire et héliosphérique de la NASA et l'Agence spatiale européenne ont été mis à contribution. De leur côté, les techniciens d'un laboratoire de l'université de Stanford, aux États-Unis, ont fait en sorte de nettoyer ces bruits solaires de toute interférence et, surtout, de les amplifier de manière considérable. C'était en effet la seule façon de les rendre audibles à une oreille humaine. Dans quelles circonstances est-il possible d'"entendre" le Soleil ? D'après les spécialistes, ces sons se produisent au moment des éruptions solaires. Il s'agit de phénomènes très violents, au cours desquels, en effet, des millions de tonnes de matière solaire sont éjectées dans l'espace, à la vitesse prodigieuse de 1.000 kilomètres par seconde. On se doute que des mouvements d'une telle ampleur puissent se traduire par l'émission de sons, même si nous ne pouvons pas les percevoir. Le Soleil fait aussi du "bruit" durant les tempêtes solaires. Il s'agit d'une projection de plasma solaire, composé d'hydrogène et d"hélium. Ce phénomène, lui aussi très intense, contribue à brouiller les systèmes de communication des satellites et l'ensemble des systèmes électriques. Mais un autre phénomène, observé en 2020 par une sonde spatiale, produit également des sons : les vents solaires. Il s'agit d'un flux de particules, propulsées dans l'espace depuis la haute atmosphère du Soleil. Et les sons produits à cette occasion semblent très variés. Une fois adaptés à l'ouïe humaine, ils pourraient aller d'un doux gazouillis à des grincements moins agréables à entendre. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 24, 2023
Sur quel point le film Interstellar a-t-il parfaitement raison ?
On le sait, la science-fiction n'est parfois que la préfiguration de la réalité. C'est en tous cas ce que pourraient penser les spectateurs du film "Interstellar", réalisé en 2014 par Christopher Nolan. Ce film, dont l'action se situe en 2067, nous présente une Terre dont les ressources alimentaires s'épuisent. On monte donc une expédition chargée de trouver une planète pouvant accueillir les Terriens en détresse. Et les astronautes en découvrent une, en effet, la planète Miller, recouverte par un océan. Or, on vient de déceler la présence d'une planète qui, sur ce point, ressemble à celle décrite dans le film. En effet, l'eau, à l'état liquide, y occupe une très grande place. Il s'agit d'une exoplanète, qui se trouve donc en dehors de notre système solaire. Cette planète, baptisée TOI-1452b, est située dans la constellation du Dragon, à une centaine d'années-lumière de la Terre. Ce qui, dans l'espace, ne représente pas une trop grande distance. TOI-1452b fait partie de ce que les astronomes appellent un "système binaire". On le nomme ainsi parce qu'il se compose de deux étoiles semblables, tournant autour d'une autre étoile beaucoup plus petite que notre Soleil. Les observations faites par les scientifiques montrent que cette exoplanète a une masse environ cinq fois plus importante que celle de la Terre, dont environ le tiers pourrait être constitué par l'eau qui la recouvre. Elle apparaît aussi 70 % plus grande que notre planète. Par ailleurs, la température régnant à sa surface permet à l'eau, dont les astronomes pensent qu'elle recouvre la totalité de la planète, de se maintenir à l'état liquide. Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont utilisé un télescope de la NASA mis sur orbite, et destiné à la recherche d'exoplanètes, ainsi qu'une caméra à très haute résolution installée sur un télescope canadien. Relativement proche et observable tous les jours de l'année, en raison de sa position dans le ciel, cette nouvelle exoplanète pourrait être observée, avec le plus grand profit, par le grand télescope James Webb, lancé en 2021. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3 minutes | May 23, 2023
Pourquoi l'un des créateurs de l'IA a-t-il des remords ?
Geoffrey Hinton est l'un des pères de l'intelligence artificielle. Dès les années 1970, il s'intéresse aux réseaux de neurones humains, dont il pense pouvoir reproduire le fonctionnement dans des systèmes d'intelligence artificielle. Une décennie plus tard, il enseigne dans la prestigieuse université privée Carnegie Mellon, spécialisée dans la recherche. En 2012, Geoffrey Hinton fonde, avec deux collaborateurs, la société DNNResearch, rachetée par Google l'année suivante. C'est dans ce cadre qu'il approfondit ses recherches sur le concept de "deep learning", une variété d'intelligence artificielle capable, selon un processus semblable à celui mis en œuvre par des neurones humains, d'assimiler des connaissances. Ses recherches seront tout aussi essentielles pour la mise au point des premiers "chatbots", ces programmes informatiques capables de mener une conversation avec un être humain. Les travaux décisifs de Geoffrey Hinton en matière d'intelligence artificielle, seront couronnés, en 2018, par le prestigieux prix Turing, qu'il partage avec deux scientifiques également très réputés. Mais aujourd'hui Geoffrey Hinton est un homme désenchanté. Il vient de quitter Google et ne craint pas de faire part publiquement de ses regrets et de ses inquiétudes au sujet de l'avenir de l'intelligence artificielle. De son point de vue, en effet, elle pourrait être mal utilisée. Ainsi, l'intelligence artificielle remplace déjà de nombreux salariés et pourrait bientôt en priver beaucoup d'autres de leurs emplois. Selon certaines estimations, environ 300 millions de personnes pourraient ainsi, à terme, perdre leur travail. Sans que la création d'emplois, générés par la mise en place et la maintenance de ces nouveaux dispositifs, soit suffisante pour compenser une telle perte. Par ailleurs, ces nouveaux dispositifs pourraient être utilisés à des fins militaires, ce que redoute aussi Geoffrey Hinton. Il déplore également la concurrence que se livrent, dans ce domaine, des géants du secteur comme Google et Microsoft. Elle pourrait aboutir, selon lui, au déversement sur la toile d'un flot d'informations, entre lesquelles les internautes auront du mal à séparer le bon grain de l'ivraie. En effet, de fausses informations, d'apparence très crédible, pourraient être créées par le biais de l'intelligence artificielle. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 22, 2023
Pourquoi les daltoniens sont-ils souvent des hommes ?
Le daltonisme est une anomalie qui provoque, chez les personnes qui en sont atteintes, une vision altérée de certaines couleurs, comme le rouge et le vert, ou, plus rarement, le bleu et le jaune. D'une manière générale, les daltoniens distinguent mal les nuances de couleurs et ont de la peine à percevoir les teintes vives. Cette affection est le plus souvent d'origine génétique, mais elle peut aussi provenir d'un accident, qui a provoqué une lésion oculaire ou cérébrale. Enfin, elle peut être liée à la consommation de certaines substances. En principe, le daltonisme n'entraîne pas de problèmes de santé particuliers. Le daltonien doit cependant aménager sa vie quotidienne pour ne pas être gêné par cette mauvaise vision des couleurs. Le daltonisme touche de manière très inégale les hommes et les femmes. En effet, si 8 % des hommes seraient daltoniens, seulement 0,4 % des femmes seraient touchées par cette anomalie. Cet écart provient de la structure génétique de chaque sexe. En effet, les hommes n'ont qu'un chromosome X, qui contient, comme les autres chromosomes, des gènes contenant eux-mêmes ce que les spécialistes appellent des "allèles". Ces allèles sont à l'origine de certains caractères physiques, comme la couleur des yeux ou l'apparence des cheveux par exemple. Ils jouent également un rôle dans la perception de certaines couleurs. Ainsi, les gènes du chromosomes X contiennent les allèles responsables de la perception du rouge et du vert. Les hommes possèdent, sur ce chromosome X, deux allèles permettant la bonne vision de ces couleurs. Si l'un de ces deux allèles fonctionne mal, il devient daltonien. De leur côté, les femmes possèdent deux chromosomes X, provenant du père et de la mère. Pour qu'elles deviennent daltoniennes, il faut que deux allèles responsables de la vision de ces couleurs, un sur chaque chromosome, soient défaillants. Ce qui est beaucoup plus rare. Il se peut que d'autres chromosomes aient subi une mutation, comme le chromosome 7, responsable de la vision du bleu. Mais il n'y a pas, dans ce cas, de différences notables entre les sexes. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 21, 2023
Pourquoi le sel de l’Himalaya est-il rose ?
Le sel de l'Himalaya est très apprécié dans le monde entier. S'il est connu sous ce nom, il n'est pas extrait dans la chaîne de l'Himalaya, mais dans une mine du Pakistan, qui en est assez proche. Ces salines sont apparues à la suite de l'évaporation d'une mer intérieure, voilà 800 millions d'années. Il semble que le sel de la région soit exploité depuis des siècles. Il l'est aujourd'hui dans la mine de Khewra, qui a été ouverte en 1872. Située à près de 300 mètres d'altitude, cette mine, dont les galeries descendent jusqu'à 600 mètres de profondeur, est la deuxième plus grande mine de sel du monde. Plusieurs centaines de mineurs, qui se répartissent dans les 40 kilomètres de tunnels que comprend la mine, en extraient chaque année environ 400.000 tonnes de sel. Ce sel de l'Himalaya se présente sous la forme de cristaux dont l'épaisseur les fait ressembler à du gros sel. Il est très apprécié dans le monde entier. D'abord pour sa couleur particulière. Le sel que nous consommons le plus souvent, en effet, est de couleur blanche. Alors que celui-ci est rose. S'il affiche cette teinte, c'est qu'il contient beaucoup d'oxyde de fer. Les gourmets en sont friands, car sa saveur est réputée pour être plus subtile que celle du sel marin. Il est pourtant un peu plus salé que le sel classique. Par ailleurs, il contient, mais en très petites quantités, des minéraux bénéfiques à la santé, comme le potassium ou le magnésium, qu'on ne trouve pas dans le sel de table. C'est en outre un produit plus naturel. En effet, il n'a pas été exposé à la pollution de l'air ni à celle qu'on peut trouver en milieu marin. Par ailleurs, il ne subit aucun traitement particulier. Il s'agit donc d'un produit brut, donc non raffiné, et auquel on n'ajoute pas d'additifs. Même s'il est concurrencé, aujourd'hui, par la production d'autres pays, le sel de l'Himalaya sert aussi à fabriquer des lampes de sel, utilisées comme purificateurs d'air. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
1 minutes | May 19, 2023
Notre nouveau podcast: La rumeur
Pour écouter le podcast La rumeur: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/faits-divers/id1634132713 Spotify: https://open.spotify.com/show/206pWa4UKAgDLTLgx5l9ch?si=ac8911da8028483b Google Podcast: https://www.google.com/podcasts?feed=aHR0cHM6Ly9mZWVkcy5tZWdhcGhvbmUuZm0vRk9ETDc1NTQ3MTkxMzI%3D Deezer: https://deezer.com/show/3871907 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 18, 2023
Pourquoi les cafards seraient-ils plus vieux que les dinosaures ?
Les cafards sont des hôtes plutôt gênants, qu'on ferait tout pour chasser de nos maisons. Mais même les insecticides les plus puissants ont du mal à venir à bout de ces bestioles qui s'adaptent à tout. Et c'est bien pourquoi les cafards peuplent la terre depuis si longtemps. De fait, ils y seraient apparus bien avant les dinosaures. La récente découverte d'un fossile de cafard, qui vivait dans les marais tropicaux d'Amérique du Nord, vient de le confirmer. Il s'agit d'un cafard de 9 centimètres, donc bien plus grand que l'insecte actuel. Mais il lui ressemble beaucoup et appartient bien à la même espèce. Et, d'après les spécialistes, ce fossile aurait environ 300 millions d'années. Ce qui fait du cafard l'une des espèces vivantes les plus anciennes que la terre ait portées. Non seulement les cafards étaient là bien avant les dinosaures, mais, on le sait, ils leur ont survécu. Ils ont donc résisté au cataclysme provoqué par l'astéroïde de 10 kilomètres de long qui, voilà 66 millions d'années, s'est écrasé sur la terre. Ce choc prodigieux a provoqué de très puissants séismes et des éruptions volcaniques. Le ciel, rempli de poussières, s'est voilé durant les longs mois d'un hiver sans fin. On estime qu'environ les trois quarts des plantes et des animaux, dont les dinosaures, ont péri dans cette catastrophe. Mais le cafard, lui, a survécu. Comment expliquer son extraordinaire résistance ? D'abord par sa morphologie. En effet, le corps du cafard est extrêmement plat, ce qui lui permet de s'introduire dans le moindre interstice. Il s'est donc réfugié dans une crevasse ou une anfractuosité de la roche, en attendant des jours meilleurs. Et la nourriture n'a pas non plus été un problème. En effet, cet insecte omnivore se nourrit de tout : d'un peu de graisse, des cadavres d'autres insectes ou même d'excréments. Et il aurait même pu se réfugier dans une oothèque, terme désignant la coque, très résistante, qui contient les œufs de certains insectes, comme le cafard ou la mante religieuse. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 17, 2023
Pourquoi ne faudrait-il pas voyager avec des bananes ?
La radioactivité est avant tout un phénomène naturel. Ainsi de nombreux aliments sont radioactifs, sans que cela représente un danger pour notre santé. Cette radioactivité est associée à certains atomes instables. Le noyau d'un atome stable contient le même nombre de protons et de neutrons. Ce n'est pas le cas du noyau d'un atome instable, où ces particules sont trop nombreuses. Le noyau se débarrasse alors de protons ou de neutrons en surnombre, afin de préserver la stabilité de l'atome. Et cette éjection s'accompagne d'un rayonnement spécifique. C'est ce processus qu'on nomme "radioactivité". Elle peut être également d'origine artificielle, comme dans le cas de l'imagerie médicale. Phénomène naturel, la radioactivité est donc présente dans le monde qui nous environne, et même en nous. Il est donc normal que certains aliments, comme la banane, soient radioactifs. Elle le doit à la présence d'un isotope du potassium 40, c'est-à-dire d'un atome comprenant le même nombre d'électrons et de protons, mais un nombre différent de neutrons. Si vous transportez des bananes dans votre sac, et que vous passez au contrôle de certains aéroports, l'appareil équipant le portique de sécurité peut sonner. Mais cela ne veut pas dire que vous soyez en danger. En effet, les substances radioactives présentes dans ce fruit sont en quantités très minimes. De fait, elles représentent moins de 0,020 % de la banane. En outre, la radioactivité, dans ce cas, se manifeste par des rayonnements que leur nature et leur intensité rendent inoffensifs. De tels rayonnements naturels, dont notre corps s'accommode très bien, n'ont pas une énergie suffisante pour modifier la structure des atomes qui composent notre organisme. Ils ne sont pas "ionisants", comme disent les spécialistes. Nous pouvons donc consommer des aliments radioactifs sans aucune crainte. Car il en existe bien d'autres que la banane. On peut citer, par exemple, les épinards, le lait, les fruits de mer ou encore les champignons. D'autres aliments, comme les haricots rouges ou les pommes de terre sont même un peu plus radioactifs, tout en restant inoffensifs pour le consommateur. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 16, 2023
Comment les nuages aggravent-ils la résistance des bactéries aux antibiotiques ?
Il existe de très nombreuses bactéries résistantes aux antibiotiques. D'ordinaire, on les trouve dans le sol, sur les feuilles des arbres et même dans les cours d'eau et les océans. Mais elles seraient souvent emportées par le vent et, imprégnant les nuages, elles seraient dès lors capables de voyager sur de très longues distances. C'est ce qu'ont voulu vérifier des scientifiques canadiens et français. Pour ce faire, ils sont montés au sommet du Puy-de-Dôme, un volcan éteint du centre de la France, qui se dresse à plus de 1.400 mètres d'altitude. Parvenus à cette hauteur, ils ont prélevé des échantillons dans les nuages qui survolaient le volcan. En les analysant, ils ont trouvé de fortes concentrations de bactéries résistantes aux antibiotiques, leur nombre variant cependant selon les nuages. En effet, les scientifiques ont découvert, dans ces nuages, entre 300 et plus de 30.000 de ces bactéries par millilitre d'eau. Les bactéries trouvées n'étaient d'ailleurs pas les mêmes dans les nuages survolant les terres et dans ceux qui se formaient au-dessus des océans. En soi, une telle découverte n'avait d'ailleurs rien de surprenant. En effet, le développement de ces bactéries s'explique en partie par l'emploi très courant des antibiotiques, tant dans le domaine de la santé que dans celui de l'agriculture. Le recours systématique aux antibiotiques, notamment pour soigner certaines infections, favorise cette résistance et représente un véritable problème de santé publique. On estime en effet que ces bactéries, apparues à la suite d'une utilisation trop massive des antibiotiques, seraient responsables du décès de plus d'1,2 million de personnes dans le monde. De telles bactéries pourraient-elles présenter un danger pour les promeneurs ? D'après les spécialistes, il serait faible. En effet, ces micro-organismes ont du mal à résister aux conditions de la haute altitude. Aussi seulement 5 à 50 % des bactéries trouvées dans les nuages seraient encore actives. Malgré leur relative innocuité, certains scientifiques conseillent cependant de mieux repérer les endroits d'où proviennent ces bactéries résistantes aux antibiotiques, afin d'empêcher ou de limiter leur propagation. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 15, 2023
Comment un taxi a-t-il perturbé les échanges entre l’ISS et la Nasa ?
Des cosmonautes russes de la Station spatiale internationale (ISS) viennent d'avoir un curieux échange avec la Terre. Ils effectuaient une sortie, pour installer un radiateur à l'extérieur de la station, quand ils ont reçu un étonnant message dans leurs écouteurs. Ce n'était pas un ingénieur de la NASA qui leur parlait...mais un chauffeur de taxi argentin ! Et c'est ainsi que des astronautes à des centaines de kilomètres de notre planète se sont vus demander la confirmation d'une adresse à Buenos Aires. Un journaliste argentin, assistant à la retransmission de la sortie, s'en est aussitôt aperçu. Pour bref qu'il ait été, puisqu'il n'a pas duré plus de trois secondes, le message avait de quoi surprendre ses auditeurs. Mais comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ? Si les cosmonautes de la Station spatiale internationale ont pu recevoir cet étrange message, c'est pour une raison simple. Pour communiquer avec la Terre, en effet, ils utilisent, une fois par mois, une bande de fréquence UHT (ultra haute fréquence). Or, il se trouve que les chauffeurs de taxi de Buenos Aires utilisent la même. Le partage de cette bande de fréquence par des cosmonautes et un chauffeur de taxi a été facilité, dans ce cas, par le survol de l'Argentine par l'ISS. Par ailleurs, lors des sorties des astronautes, les communications avec le sol sont assurées par de simples transmissions radio, dans lesquelles il est facile de s'immiscer, si l'on peut dire. De telles interférences sont cependant très rares. Et, selon les spécialistes, elles ne mettraient pas les cosmonautes en danger. Si même elles les empêchaient d'établir un contact avec la NASA, ils interrompraient la sortie, et appliqueraient les consignes prévues en ce cas, jusqu'à la reprise de la communication. Par ailleurs, rien de confidentiel n'étant dévoilé lors de ces sorties, aucun secret ne risque d'être divulgué. En revanche, certaines conversations plus sensibles passent par une bande de fréquence sécurisée, sur laquelle les messages échangés sont codés. Aucun chauffeur de taxi, fût-il argentin, ne pourrait donc s'y inviter ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3 minutes | May 14, 2023
Quelle heure est-il sur la Lune ?
La Lune continue de susciter l'intérêt des agences spatiales. Le programme Artémis, mis au point par la NASA, a prévu d'y faire à nouveau marcher des astronautes dès l'année prochaine. Mais ces missions lunaires ne seront un véritable succès que si elles sont le fruit d'une coopération entre les diverses agences spatiales. Or, elle suppose certains arrangements, comme, par exemple, un accord sur une heure commune. En effet, on peut se demander sur quelle heure les astronautes, une fois sur la Lune, devront régler leurs montres. Première solution : on pourrait, comme sur la Terre, tenir compte de la durée du jour pour définir les heures. Mais, sur notre satellite, le Soleil brille durant 14 jours. Un temps bien long pour des astronautes habitués à un rythme de 24 heures. Pour évaluer l'heure une fois sur la Lune, une référence plus commode serait le temps universel coordonné, ou UTC en anglais. En effet, il s'agit là d'un temps stable, sans rapport avec la rotation de la Terre sur elle-même. Et ce temps est d'autant plus fiable qu'il est contrôlé par des horloges astronomiques, dont on connaît la précision. Ce serait un parfait instrument si l'ensemble de notre monde était toujours régi par les lois de Newton. Or, depuis les lois d'Einstein sur la relativité restreinte, puis la relativité générale, une variable aussi capitale que le temps leur échappe en partie. Désormais, le temps n'est plus absolu, mais relatif. De fait, le temps diffère en fonction de la vitesse de celui qui le mesure, mais aussi de la proximité d'une masse, comme une planète par exemple, intervenant dans la gravitation. Or, la masse gravitationnelle de la Terre étant très différente de celle de la Lune, les heures indiquées par deux horloges installées sur l'une et l'autre ne tarderaient pas à se décaler. En effet, l'horloge présente sur la Lune gagnerait plus de 55 microsecondes toutes les 24 heures. C'est peu, à première vue, mais suffisant pour compromettre des missions qui doivent être réglées avec une très grande précision. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 11, 2023
Comment un kugelblitz pourrait courber l'espace temps ?
Certains objets célestes ne cessent d'intriguer les scientifiques par leur singularité. C'est le cas des trous noirs. Découverts à l'orée des années 1970, ces trous noirs sont des objets très compacts, qui se forment à la mort de certaines étoiles très massives. Leur champ gravitationnel est si grand que la masse de l'objet a fini par s'effondrer sur elle-même, se concentrant en un seul point, au centre du trou noir. Cette gravité est si intense qu'aucune lumière ne peut le traverser ni même en sortir. D'où l'appellation de "trou noir", qu'il est donc impossible d'observer. La densité est alors si intense que, pour créer un trou noir, elle courbe l'espace-temps, au point même de le "déchirer". Mais cet objet pourrait se former autrement que par cette très forte concentration de masse. En effet, on pourrait imaginer un autre mode de formation pour les trous noirs. La masse pourrait être remplacée par de l'énergie. Dans la théorie de la relativité générale, en effet, l'équivalence entre masse et énergie est exprimée par la célèbre équation E=mc2. Or, la lumière est elle-même une forme d'énergie. Donc, en théorie, si une quantité de lumière suffisante s'accumule en une région donnée, elle peut être capable de déformer l'espace-temps, et donc de créer un trou noir. C'est cet objet théorique que les astrophysiciens appellent un "kugelblitz", qu'on traduit généralement par "foudre en boule". Le trou noir se produirait donc sous l'action de l'énergie, et non de la matière, mais, une fois formés, il n'y aurait pas de différences entre ces objets. Il faut rappeler, encore une fois, que l'existence de ce "kugelblitz" n'est pour l'instant qu'une hypothèse. Elle paraît d'ailleurs improbable à certains scientifiques, qui estiment peu vraisemblable une telle concentration de lumière en un seul point. D'autres, comme le physicien John Wheeler, spécialiste de la relativité générale, qui a imaginé ce concept au milieu des années 1950, n'excluent pas l'existence de ces "kugelblitz". On ne s'étonnera pas, cependant, qu'il ait pu nourrir l'imagination des romanciers et des scénaristes. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 10, 2023
Pourquoi le linge séché au soleil a-t-il une si bonne odeur ?
Après les avoir lavés, vous pouvez placer serviettes et chemises dans un sèche-linge ou les étendre au soleil, dans le jardin. Le résultat ne sera pas le même. Le linge séché en plein air se sera imprégné d'une odeur plus agréable que celui sorti de l'appareil de séchage. Il s'en dégagera en effet une senteur fraîche très plaisante. Des chercheurs danois ont voulu savoir pourquoi un tel parfum s'exhalait du linge séché au soleil. Pour cela, ils ont lavé trois serviettes, dans une eau très pure. Chacune d'entre elles a ensuite été suspendue sur une corde située dans un endroit différent : un lieu ensoleillé, une pièce sombre et un balcon à l'ombre. Puis les serviettes ont été placées dans des sacs en plastique durant un temps suffisant pour que les composés organiques se libèrent. L'analyse de l'air contenu dans les sacs, menée au moyen d'une technique spécifique, a d'abord permis de séparer ces composés, puis de les étudier séparément. Les chercheurs ont remarqué que les serviettes séchées au soleil s'étaient imprégnées d'un plus grand nombre de composés organiques. Ils pensent que certains d'entre eux pourraient être produits au contact de l'ozone de l'air. Ce gaz réagirait en effet avec le linge humide pour l'imprégner de ces substances odorantes. Certaines, d'ailleurs, sont utilisées dans la fabrication de parfums ou l'industrie alimentaire. L'ozone aurait une autre vertu : il détruirait les bactéries responsables des odeurs désagréables qui peuvent émaner du linge séché dans un espace confiné. Quand le linge sèche dans le jardin, les arômes des plantes et des fleurs odorantes s'imprègnent également dans le tissu, dont les fibres parviennent à capter ces parfums. Ceci étant, le mécanisme exact qui préside à ces réactions n'est pas encore connu avec précision. Si une chemise ou un pantalon blancs, séchés en extérieur, sentent bon, ils ont aussi tendance à retrouver leur éclat. Du moins si le soleil est au rendez-vous. Mais ne faites pas sécher trop longtemps au soleil des vêtements colorés. En effet, ses rayons pourraient finir par les décolorer. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 9, 2023
Pourquoi SpaceX parle de réussite après l'explosion de Starship ?
"Starship", la fusée conçue par la société d'Elon Musk, SpaceX, a explosé en vol, le 20 avril dernier, quelques minutes après avoir décollé de la base spatiale Starbase, située dans le sud du Texas. À première vue, on ne saurait donc considérer cet essai que comme un échec. Et pourtant Elon Musk en fait une quasi réussite. De fait, les responsables de l'essai n'ont pas parlé d'"explosion" de la fusée, mais de "désassemblage programmé". Ce qui laisse supposer qu'ils avaient prévu ce qui allait se passer. Il faut dire que le défi était de taille. En effet, Starship est la plus grosse fusée jamais construite. Réussir à la faire décoller, sans que la pression la détruise aussitôt, était déjà une gageure. En effet, la poussée au décollage était d'une puissance considérable. Malgré tout, la fusée a réussi à prendre son envol. Si le décollage s'est bien passé, c'est la séparation des étages qui, devant intervenir quelques minutes après, ne s'est pas déroulée comme prévu. En effet, la fusée a explosé quelques instants après le départ. Elle ne devait donc pas grimper jusqu'à 150 km d'altitude, avant de retomber dans l'océan Pacifique, ce qui était l'objectif initial. Pourtant, ni Elon Musk ni les ingénieurs ayant travaillé à la conception de la fusée ne se montrent déçus. Ils pensaient déjà qu'un décollage réussi serait une belle performance. Ils se sont également félicités de la capacité de la fusée à décoller malgré la panne de certains des moteurs de son premier étage. Des pannes qui se sont déjà produites lors de précédents tests sans décollage. Par ailleurs, à les en croire, le but de cet essai était de recueillir le maximum d'informations sur le décollage de cette fusée, afin d'améliorer les conditions de décollage et de vol des engins à venir. Pour l'instant, on ignore ce qui a pu provoquer l'explosion de Starship. Pour le savoir, il faudra analyser les données fournies par les nombreux capteurs qui équipent la fusée. En attendant, Elon Musk a promis un nouveau lancement d'ici quelques mois. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 8, 2023
Comment prédire les canicules ?
Liées en partie au réchauffement de la planète, mais aussi à la résurgence de phénomènes climatiques comme "El Niño", qui se traduit par une température plus chaude d'une partie de l'océan Pacifique, les canicules sont de plus en plus fréquentes. Et, à cet égard, l'été 2023 pourrait être pire que celui de l'année précédente. Ces phénomènes climatiques extrêmes provoquent des décès et aggravent une sécheresse déjà très préoccupante dans de nombreuses parties du monde. D'où l'intérêt de prédire ces canicules. C'est le travail des prévisionnistes météo, qui alimentent des ordinateurs très puissants de données aussi variées que les températures, les précipitations ou la pression atmosphérique. Serait-il possible, cependant, de prédire les canicules avec encore plus d'avance ? Des chercheurs français répondent par l'affirmative. D'après eux, il serait possible de construire un dispositif d'intelligence artificielle capable de prévoir une canicule jusqu'à un mois à l'avance. Mais la difficulté, pour bâtir un tel système, réside dans la relative rareté des données disponibles. En effet, de telles chaleurs extrêmes ne se sont pas produites très souvent jusqu'à une date assez récente. Pour résoudre ce problème, les chercheurs ont recréé, en quelque sorte, un climat typique du début de ce XXIe siècle. L'outil ainsi mis au point a ensuite recueilli des données sur une période comparable à l'écoulement de 8.000 années. Ce modèle climatique, fondé sur ce que les spécialistes appellent le "deep learning", ou "apprentissage profond", a permis de nourrir le système d'un assez grand nombre d'informations significatives pour permettre des prévisions plus précoces. Les rapports du GIEC, qui regroupe les informations sur l'évolution du climat, sont d'ailleurs fondés sur l'utilisation de modèles comparables. Malgré tout, le manque de données relatives aux canicules restera, dans les années à venir, un problème que les chercheurs entendent résoudre tant par l'utilisation conjointe d'autres modèles climatiques que par l'intervention d'experts, pour orienter, en quelque sorte, le travail de l'IA. Quoi qu'il en soit, ce dispositif, qui nécessite encore de nombreux aménagements, ne sera pas opérationnel dans l'immédiat. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 7, 2023
Comment le cerveau crée-t-il de faux souvenirs ?
On le sait, la mémoire est un processus très complexe. Une récente étude, menée par des chercheurs néerlandais, en fournit une nouvelle preuve. Elle porte sur la capacité du cerveau à forger de faux souvenirs. Ils s'inscriraient même dans la mémoire d'une personne tout de suite après qu'elle a été témoin d'un événement donné. Dans le cadre de leur étude, ces chercheurs ont demandé à des participants de regarder des lettres, dont l'une était surlignée, alors que d'autres étaient inversées. 40 % des volontaires ont pu préciser quelle lettre était surlignée, en ajoutant qu'elle était également inversée. 10 % de cet échantillon n'ont pas été en mesure de le faire. Et certaines réponses des personnes persuadées qu'une lettre inversée ne l'était pas ont été extrêmement rapides. Cette absence d'hésitation tendrait à prouver que de faux souvenirs ont été créés dans le cerveau de ces volontaires aussitôt après la vision des lettres. Autrement dit, elles se souvenaient, non pas de ce qu'elles avaient vu, mais de ce qu'elles avaient cru voir. Les souvenirs que nous avons d'un événement ne sont donc pas toujours conformes à ce que nous avons réellement vu. En effet, on se souvient parfois de ce qu'on s'attend à voir. C'est comme si le cerveau s'adaptait au schéma mental qui est le nôtre au moment où nous sommes confrontés à un événement ou une rencontre. Le cerveau se comporte ainsi comme s'il se conformait à l'idée préconçue que nous nous en faisons. Une autre étude montre qu'il a suffi de placer la photo d'une personne dans une montgolfière pour lui faire croire qu'elle avait vraiment effectué ce vol, alors qu'il n'en était rien. Cette photo a contribué à la création d'un faux souvenir, qui a permis à la personne de décrire son baptême en montgolfière comme si elle y avait vraiment participé. Il arrive aussi que la mémoire des uns puise dans celle des autres pour fabriquer des souvenirs composites qui, là encore, ne reflètent pas fidèlement la réalité. On voit donc que la mémoire à court terme n'est pas toujours plus fiable que la mémoire à long terme. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
2 minutes | May 4, 2023
Pourquoi sommes-nous de plus en plus piqués par les moustiques ?
Dans les sociétés industrialisées du monde occidental, l'activité humaine se trahit en tous temps, y compris la nuit. Avec les phares des voitures, un éclairage urbain plus performant et les lumières filtrant des appartements, la nuit est de moins en moins noire. Or, cette luminosité accrue dérange certains insectes. C'est le cas des moustiques, qui limitent leur activité durant l'hiver. Il ne s'agit pas d'une hibernation à proprement parler, mais de ce que les spécialistes appellent la dormance, ou "diapause". Durant cette période, les insectes transforment le sucre, prélevé notamment sur les fleurs, pour le transformer en graisse, sur laquelle ils vivent, de manière ralentie. Ils cherchent un endroit chaud et abrité, comme une grotte, et y passent généralement l'hiver. Mais c'était compter sans le maintien, en toute saison, de cette atmosphère lumineuse, qui empêche les moustiques de profiter, si l'on peut dire, de cette période de retrait qu'est la dormance. Ils ont donc tendance à rester actifs plus longtemps. Ils peuvent donc nous piquer même à la fin de l'été et au début de l'automne, si ce n'est au-delà. Or, c'est pendant cette période que les moustiques sont le plus susceptibles de transmettre à l'homme certaines maladies, comme le virus du Nil occidental. Ils se contaminent eux-mêmes en piquant des oiseaux. Cette pollution lumineuse ne gêne d'ailleurs pas tous les moustiques de la même façon. Durant l'hiver, en effet, chaque espèce adopte un comportement différent. Ainsi, certains moustiques restent à l'état d'œufs ou de larves pendant cette période. Cependant, même de la part des insectes dont cette luminosité nocturne prolonge l'activité, il ne faut pas attendre trop de désagréments. En effet, en hiver, les piqûres de moustique restent exceptionnelles. Cette pollution lumineuse ne gêne pas tous les moustiques, dans la mesure où certaines espèces sont actives toute l'année. C'est notamment le cas du moustique tigre. En raison du réchauffement climatique, qui augmente sa capacité à se reproduire, il est même plus actif qu'avant. Il se pourrait cependant que ces nuits moins noires puissent compromettre, sur le long terme, la survie de certaines espèces de moustiques. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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