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Ceux qui nous lient

44 Episodes

45 minutes | Apr 15, 2022
Episode 35 Patrick Bouchain
J'ai rencontré Patrick Bouchain le 11 février 2022 à Paris dans le restaurant de Claude Colliot. Patrick Bouchain est architecte, mais aussi urbaniste, ou encore scénographe. Il s’est toujours positionné ailleurs, avec une volonté très forte de faire autrement. L’objectif de notre entretien n’était pas de revenir sur l’ensemble d’une carrière conséquente, mais bien de se focaliser sur sa façon d’aborder les restaurants en tant que créations architecturales. Nous avons évidemment évoqué le contexte global de son travail, les différentes collaborations qu’il a pu faire avec des artistes et professionnels issus d’univers très différents. Je l’ai interrogé sur ce qui le distinguait des autres mais aussi sur le fil conducteur qui a traversé l’ensemble de sa carrière, afin de mieux saisir pourquoi et comment il avait accepté les projets de restaurants sur lesquels il a travaillé. Il m’a donc expliqué en quoi ses échanges avec Marie-Pierre et Michel Troisgros n’avaient rien à voir avec les discussions qu’il avait eues avec Alexandre Gauthier par exemple, chaque projet ayant été accepté pour des raisons différentes.
41 minutes | Mar 14, 2022
Episode 34 Jean-Jacques Boutaud
J'ai rencontré Jean-Jacques Boutaud le 15 février 2022 à Paris, après une intervention au salon Vinexpo à Paris Expo porte de Versailles, comme l’indique le fond sonore. Jean-Jacques Boutaud est professeur en Sciences de l’information et de la communication émérite, il est spécialiste des signes et de l'approche sémiotique en communication sensorielle, et c’est un des premiers chercheurs à s’être emparé de la gastronomie et l’alimentation comme objets de recherche. L’objectif de cet entretien était de revenir sur un parcours universitaire qui a ouvert de nombreuses portes et posé les fondations de la recherche actuelle, mais aussi de comprendre comment les sujets liés au sensoriel, au goût, aux cultures alimentaires ont trouvé leur place dans le champ universitaire, et plus particulièrement dans une discipline, les Sciences de l’Information et de la Communication. Durant notre discussion, nous sommes donc revenus sur l’origine de la discipline et l’émergence d’un champ de recherche, mais nous avons aussi abordé les évolutions et les différentes manières de traiter les sujets en lien avec l’alimentation. Quelques publications: Boutaud, J.‐J., Berthelot-Guiet K., Sémiotique, mode d'emploi, Le Bord de l'eau, coll. « Mondes marchands », 2014. Boutaud, J.‐J., Véron E., Sémiotique ouverte, Itinéraires sémiotiques en communication, Paris‐Londres, Lavoisier‐Hermès Science Publishing, coll. « Forme et sens », 2007. Boutaud, J.‐J., Scènes gourmandes. Marché, cuisine, table, Préface de J.‐P. Billoux, Paris, Jean‐Paul Rocher Éditeur, 2006. Boutaud, J.‐J., Le sens gourmand. De la commensalité, du goût, des aliments. Préface de Pascal Picq (Collège de France), Paris, Jean‐Paul Rocher Éditeur (traduit en italien, 2010), 2005. Boutaud, J.‐J., L’Imaginaire de la table (dir.), Paris, L’Harmattan, 2004. Boutaud, J.‐J., Comunicare, semiotica si semne publicitare, Préface de Yves Jeanneret, Bucarest, Tritonic (2e édition 2005), 2004. Boutaud, J.‐J., d’Hauteville F. et Le Bœuf C., Communiquer le sensoriel, Montpellier, Éditions Agropolis, 2004. Boutaud, J.‐J., Sémiotique et Communication, Paris, L’Harmattan (traduit en espagnol, Barcelona, Gedisa Publishing House, trad. Gaston de Lazzari), 1998.
31 minutes | Jan 28, 2022
Episode 33 Héloïse Adam
J'ai rencontré Héloïse Adam le 14 janvier 2022, à Concarneau, dans le Finistère. Il y a quelques années, elle et son compagnon Jean-Baptiste Laurain ont ouvert Albertine, une librairie généraliste qui propose une sélection en lien avec les convictions de ses propriétaires : des choix pointus en matière de sciences humaines, d’écologie, de féminisme, de cultures alimentaires, et évidemment de littérature. Mais ce qui a tout particulièrement attiré mon attention dans le cadre de ce podcast, c’est l’ouverture il y a quelques mois d’une annexe à la librairie, un deuxième espace de vente appelé Au Bal, dans lequel les libraires ont installé les rayons livres pratiques, arts, bande-dessinée, manga et jeunesse, mais qui fait aussi dépôt de pain. À la librairie au BAL on trouve donc du pain, et pas n’importe quel pain, puisqu’il s’agit de celui de Facteur Mouton, un couple de boulangers de Bannalec qui travaille à l’ancienne et qui propose un pain d’une très grande qualité. Vendre des livres et du pain dans un même lieu, l’idée est intéressante, et peut paraitre surprenante même si au fond, elle est plutôt cohérente. J’avais donc envie d’interroger Héloïse et Jean-Baptiste sur la genèse de ce projet. Empêché au dernier moment, c'est finalement Héloïse seule qui est revenue sur leurs parcours respectifs et nous a expliqué les spécificités de leur librairie concarnoise. Elle a évoqué leurs reconversions professionnelles, son goût pour l'organisation d'événements, et le changement de vie radical lié à leur installation en Bretagne. Librairie Albertine /Au Bal 5 Rue des Écoles 20, rue Villebois-Mareuil 29900 Concarneau Facebook / Insta @librairiealbertine Boulangerie Facteur Mouton/ Hélène Auvray & Florien Deredec Ferme de Quimerc'h 29380 BANNALEC http://facteurmouton.fr Facebook Facteur Mouton Insta @boulangeriefacteurmouton
40 minutes | Nov 26, 2021
Episode 32 Matali Crasset
J’ai rencontré Matali Crasset le 17 novembre 2021 chez elle à Paris. Matali Crasset une artiste connue pour son travail de designer dans des univers très éclectiques. Au cours de notre discussion, nous avons bien sûr évoqué avec beaucoup d’intérêt ses réalisations en lien avec les mondes du culinaire : la conception d’un verre destiné à la dégustation de vin nature dans la nature par exemple, sa récente collaboration avec Confiture Parisienne, ou encore la réflexion autour d’un couteau pensé pour Pierre Hermé il y a quelques années. Matali Crasset a aussi travaillé sur de nombreux espaces en lien avec la convivialité : des CROUS, des hôtels, mais aussi des restaurants : nous sommes donc revenus sur les spécificités de tels lieux, et sur la manière de penser des usages et des identités adaptées. Nous avons également évoqué sa participation à l’ouvrage collectif La Cuisine de l’Oasis, Se nourrir de l’essentiel qui vient de paraître aux éditions du Cherche-midi, ainsi que son projet de ferme-hôtel, La ferme HI-bride, qui ouvrira au printemps à Villelaure, dans le Luberon.
43 minutes | Oct 21, 2021
Episode 31 Eric Poitevin
J'ai rencontré Eric Poitevin le 13 octobre 2021 à Paris, dans les locaux des Éditions Macula. Eric Poitevin est photographe, il a exposé dans de nombreux endroits prestigieux, et enseigne à l'école des Beaux-Arts de Paris. Son travail photographique a très vite séduit Michel Troisgros qui est ensuite devenu son ami. Dans le cadre d'une collaboration, il a réalisé les photographies présentées dans le livre Servez Citron, dédié à la maison Troisgros, paru aux éditions Macula en 2020. Comme il est écrit dans l’ouvrage Servez Citron dont nous avons parlé ensemble, « entre 2018 et 2019, Eric Poitevin séjourne à plusieurs reprises à Ouches, près de Roanne, chez Troisgros. Avec Michel, l’idée leur vient à l’esprit de faire un livre, mais les traditionnelles images de livres de cuisine ne soulèvent pas l’enthousiasme des 2 amis. » À partir de là, des discussions sur ce qu’est la cuisine ont pris forme et de nombreuses hésitations sur les différents modes de représentation de l’univers de la famille Troisgros ont nourri leurs échanges. Un ouvrage très original a finalement vu le jour, un très beau livre d’art composé de 3 parties : d'abord un texte, intitulé Restes de table, de Jean-Claude Lebensztejn, qui évoque les manières de table, puis la partie Planches, un ensemble des photographies d'Éric Poitevin présentant des assiettes desservies à la fin du service du restaurant Troisgros à Ouches, et enfin la partie Recettes, 41 recettes de Michel et César Troisgros en lien avec les photographies. Tout au long de notre rencontre, Eric Poitevin est revenu sur la genèse du projet ainsi que sur les différentes étapes de sa réflexion. Dans cet épisode, il est donc question de choix esthétiques et de partis pris, mais le photographe y interroge également sa propre relation au bien manger et à l’alimentation. Nous sommes aussi revenus sur les liens qui existaient entre ce projet et les autres travaux d'Éric Poitevin: ce travail sur la trace, la mémoire, sur ce qui reste, est finalement assez proche du travail photographique réalisé en 1994 sur des boîtes de papillons. (Les Papillons, 1994) La cuisine de Michel et César Troisgros est évidemment évoquée, puisqu’elle constitue le cœur de l’ouvrage, le sujet photographique, et qu'elle est abordée avec une démarche d’une grande originalité. Plus largement, une réflexion sur la mise en visibilité de la gastronomie par le prisme de la photographie culinaire est aussi amorcée. https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/personne/c5zjyj https://www.editionsmacula.com/livre/153.html https://www.troisgros.fr/page_3-maisons
48 minutes | May 27, 2021
Episode 30 Isabelle Richard & Marc Frocrain - Des Bouteilles à l'Amère
J’ai rencontré Isabelle Richard et Marc Frocrain à Clohars-Carnoët, dans le Finistère, le 16 avril 2021, dans la ferme cidricole Des Bouteilles à l’amère dont ils sont propriétaires depuis 2015. Au fil de la discussion, nous avons évoqué les parcours respectifs d’Isabelle et de Marc, tous deux reconvertis dans la production de cidre et arrivés assez récemment en Bretagne. Nous avons aussi approfondi les différentes manières de faire du cidre, ou plutôt des cidres car vous entendrez combien c’est un travail complexe et subtil. l a été question de pommes et de vergers bien sûr, mais aussi de terroir, de territoire, de tradition et modernité, de fermentation, d’héritage, et d'élaboration de cuvées spéciales. Nous avons aussi abordé la question des étiquettes et de tout ce qu’elles impliquent, de la conception et la fabrication, jusqu’à leur impact sur la dégustation.
44 minutes | Apr 19, 2021
Episode 29 Anne Etorre
J'ai rencontré Anne Etorre le 26 mars 2021 chez elle, à Colombes. Anne Etorre travaille dans l’événementiel, mais s’attache plus précisément à organiser des événements liés à l’alimentation et à la gastronomie. Au cours de notre discussion, il a été question de son métier bien sûr, des rencontres qu’il lui permet de faire, et de sa grande capacité d’organisation et d’adaptation, salvatrice en ces temps compliqués. Anne Etorre nous a aussi parlé de son goût pour les bonnes choses, de son talent en cuisine, et de l’énergie qu’elle déploie pour faire connaître et rendre visible celles et ceux en qui elle croit, et qui nous nourrissent vertueusement. Évoquer avec elle son cheminement nous permet de mieux saisir les différentes étapes de la formation du goût, et renforce l’idée qu’il est toujours réjouissant de faire coïncider centres d’intérêts personnels et objectifs professionnels. Anne Etorre est revenu sur certaines de ces réalisations, comme la rédaction de livres dédiés à la cuisine et aux recettes, mais aussi sur des projets en cours, comme « la bourse Badoit pour la joie », une collaboration avec les caviars Sturia, ou encore la rédaction d’un gros ouvrage qui sortira en 2022. http://anneetorre.com Des recettes qui tranchent. Le carpaccio, de Anne Etorre, illustrations de Alessia Serafini, Éditions de l’Épure, 2020 Le caviar français, dix façons de le préparer, de Anne Etorre, Éditions de l’Épure, à paraître Le pâté, dix façons de le préparer, de Anne Etorre, Éditions de l’Épure, 2019 Le poulpe, dix façons de le préparer, de Anne Etorre, Éditions de l’Épure, 2018 https://www.badoit.fr/bourse-badoit (portrait © Emmanuel Nguyen Ngoc) La chronique livre de Ceux qui nous lient. Aujourd'hui, j'ai choisi le livre de Christophe Lavelle, Molécules. La science dans l'assiette, paru aux Ateliers d'Argol, en avril 2021, à lire sur le site.
51 minutes | Jan 14, 2021
Episode 28 Apollonia Poilâne
J'ai rencontré Apollonia Poilâne le 9 décembre 2020 à Paris, dans son bureau, tout en haut de l’immeuble de la rue du Cherche-Midi qui abrite la boulangerie Poilâne depuis 1932. Apollonia est donc la petite-fille de Pierre Poilâne, et c’est maintenant elle qui dirige l’entreprise depuis quasiment 20 ans. Après la visite guidée du fournil au sous-sol, Apollonia Poilâne a évoqué sur son parcours professionnel et personnel hors du commun, largement travaillé par son histoire familiale. Nous sommes donc revenues sur l’histoire de Poilâne bien sûr, mais aussi sur son apport à elle, sur ses valeurs et sur sa façon de gérer l’entreprise. Nous avons abordé son engagement sans faille pour les choses bien faites, et son exigence par rapport à la production, depuis le choix du grain jusqu’au pain à la sortie du fournil. Elle nous a expliqué les décisions qu’elle a été amenée à prendre concernant la stratégie de l’entreprise, mais aussi les orientations et centres d’intérêts personnels qui guident ses choix et influent sur son rapport au monde. C’est d’ailleurs cette vision du monde qu’elle transmet dans le livre paru aux éditions La Fabrique de l’Epure : Poilâne. Des grains au pain. Nous avons donc parlé de pain bien sûr, mais aussi d’histoire, d’économie, d’architecture, d’art, d’engagement, et de l’impact de la Covid-19, forcément. Il s’agit d’ailleurs du premier épisode enregistré masqué, et malheureusement vous le percevrez à l’écoute, je vous remercie par avance de m’en excuser. Poilâne. Des grains au pain, éditions La Fabrique de l’Epure, Paris, 2020 www.poilane.com Une nouvelle rubrique dans Ceux qui nous lient! À la fin de chaque épisode, j’ai décidé de vous parler d’un livre que j’ai particulièrement aimé. Aujourd’hui, le livre de Guillaume Sanchez, Post-cuisine, paru aux éditions du Chêne, en octobre 2020.
44 minutes | Nov 20, 2020
Episode 27 Alice Roca
J’ai rencontré Alice Roca le 8 octobre 2020 près de Verneuil sur Avre, dans sa maison-atelier pleine de charme. Intéressée par la mode, l’art, le design, l’écologie, mais aussi par tout ce qui tourne autour de l’alimentation, Alice tient le blog aliceroca.com sur lequel elle partage ses recettes, son travail autour des fleurs, ses inspirations, et son actualité. Styliste de formation, Alice a une approche très esthétique de la nourriture : couleur, texture, mise en scène. Elle porte un regard sensible sur les produits et les plats réalisés et elle les valorise à travers les photographies qu’elle partage sur son compte Instagram Aliceinfood. Pendant la discussion, nous avons parlé de son parcours à la fois atypique et cohérent, de son installation à la campagne, et du lien très fort à la nature qui s’est imposé dans sa vie. Ayant de nombreux projets en tête pour développer son activité culinaire, Alice est revenue sur son choix de vie et sur l’effet que ce changement avait eu sur son travail de créatrice. Elle nous a aussi expliqué quelle place tenait la cuisine dans sa vie et quels engagements profonds elle défendait. L’éducation au goût et la transmission du plaisir de cuisiner lui semblent cruciaux et c’est donc naturellement que nous en sommes arrivées à aborder le rôle de l’association L’école Comestible fondée par Camille Labro dans laquelle Alice souhaite vivement s’engager. www.aliceroca.com Une nouvelle rubrique dans Ceux qui nous lient! À la fin de chaque épisode, j’ai décidé de mettre en lumière un livre que j’ai particulièrement aimé. Aujourd’hui, je vous parle du livre de Paule Masson et de Nadia Sammut, Construire un monde au goût meilleur, évoqué dans un billet ici.
50 minutes | Oct 23, 2020
Episode 26 Laetitia Debeausse et Christophe Aribert
J'ai rencontré Laetitia Debeausse et Christophe Aribert le 2 octobre 2020 à Uriage  dans l'ancien grand-chalet du parc de la ville qui a été réhabilité et abrite aujourd'hui la Maison Aribert. Christophe Aribert, le chef du restaurant, a imaginé ce lieu avec l'aide de Laetitia Debeausse qui l'a accompagné afin de l'aider à déployer son projet de la manière la plus durable et la plus responsable possible. Maison Aribert, c'est un lieu privilégié à proximité des massifs du Vercors, de la Chartreuse et de Belledone, qui propose des chambres d'hôtel, une table doublement étoilée, un joli café de village revisité, mais aussi un espace bien-être et des consultations de kinésiologie et d'étiopathie. J'ai eu le plaisir de découvrir la subtilité et la finesse de la cuisine du chef, végétale et inspirée par le terroir local : parmi les sublimes plats dégustés tout au long de la soirée, citons par exemple la truite, citron, persil, oxalis, la truite, bouillon persil, oxalis, haricots verts du jardin, ou encore la tartelette sarrasin, ventres des poissons d’eau douce, maïs, oignons doux, mais aussi l'oeufs, champignons, pimprenelle, achillée mille-feuilles. Durant l'entretien, nous avons pris le temps d'échanger sur le parcours de Christophe Aribert et sur la création de ce lieu, mais aussi sur l'expérience totale de déconnexion à la nature qu'on vit lorsqu'on s'y arrête. L'omniprésence de l'art a été évoqué, qu'il s'agisse de la présence d'artistes locaux comme Thierry Martenon, sculpteur installé en Chartreuse, ou Martin Berger qui travaille à Grenoble dans le champ des arts décoratifs. Thierry Martenon a notamment conceptualisé cinq totems réalisés avec les platanes coupés durant les travaux. L'hôtel abrite également deux superbes expositions : le projet Hatarakimono est composé d'une série de photographies de vêtements de travail prises par l'artiste K-NARF au Japon en 2016. "Hatarakimono est un mot japonais très particulier qui décrit avec une connotation extrêmement positive un travailleur consciencieux, un bosseur. C'est un homme ou une femme qui aime faire son métier, quel qu'il soit, et qui le fait bien, sans prétention." (cf catalogue de l'exposition). Un autre travail photographique est aussi exposé, il s'agit de celui de Frédéric Leyre, Kodama l'esprit de l'arbre qui travaille sur l'imaginaire de la forêt à travers de sublimes photographies d'arbres. Ces collaborations sont en lien direct avec  les engagements, très forts, qui ont été mis en oeuvre lors de l'élaboration de la Maison.
4 minutes | Jun 15, 2020
Capsule 7 Les Mots d'Hélène Reglain
Dans la capsule numéro 7, vous entendrez les mots d'Hélène Reglain, maraîchère à la Ferme d'Artaud. "Chaque jour, je vois le monde s'allumer, puis se plaindre.Je vois les hommes espérer, puis s'éteindre, sans que jamais l'aube nouvelle ne fasse naître l'étincelle. Je les ai vus baisser les bras devant le combat, lever les yeux au ciel dans un ultime appel. J'ai vu leurs visages pâles, comme des lécheurs de carreaux, boire aux vitres sales, étouffant un sanglot. J'ai vu d'autres hommes devenir fous, nous laisser tomber à genoux. Quand l'homme n'est plus Homme, quand l'homme devient loup, quand lâché dans la meute plus rien ne l'émeut. Quand il a pris le goût de la chair et fait le choix de la guerre, c'est que la bête a pris le pas sur l'humain et que plus rien ne la retient. Ah, qu'ils sont beaux, la bêtise au bord des crocs. Avec leur gueule de pantin, même pas des loups, rien, juste bons à lever la patte pour pisser sur nos mains tendues, juste bons à fouler l'asphalte à y traîner leur petit cul, gentiment serré dans la toile et le jersey. Mordus de part en part, nous avons fait rempart et muré nos douleurs comme ils ont cloisonné nos cœurs sans en mesurer l'ardeur. Mais les murs ont des oreilles et surtout, ils surveillent qu'au delà de nos maux, de nos flots, du sanglot, nous ne tentions pas l'assaut. Et quand, lassés, ils nous lestent pour se délasser dans la liesse, c’est nous qui avons le collier. Ils n'ont pas de bonnes manières, mais ils ont un bon flair : quand ils sentent le vent qui tourne c'est leur veste qu'ils retournent. Ils avancent d'un pas, puis ils reculent. Pour éviter le débat, ils gesticulent. Ils n'ont pas de principes ni même de convictions, que des cracheurs de pipe pour leur jouer du violon. Nous ne mangeons pas du même pain et si le nôtre est incertain, au moins, nous savons d'où il vient, car il a pris forme entre nos mains. Plutôt que nous laisser périr nous avons songé à pétrir l'avenir. Ils ont l'éloquence et puis l'élégance de passer sous silence nos misères, nos errances. Ils disent que ça passera, ils disent que le temps viendra. Mais justement, le temps, le temps qu'on a perdu, le temps qu'on a donné, le temps qu'on a vendu, le temps qu'on voudrait tuer, a fini par nous vider. Ça, ils en ont des choses à dire, des gens à médire, des vautours a nourrir . Ils en ont des choses à prétendre, des gens à comprendre et puis leur mère à vendre. A la lumière de leurs faubourgs, nous, nous sommes devenus sourds. Il n'y a plus d'espace dans leurs discours pour y laisser entrer l'amour."
4 minutes | May 28, 2020
Capsule 6 Les mots d'Apollonia Poilâne
Paris, 8 rue du Cherche-Midi, le 21 mai 2020 Ce que j’ai envie de partager en tant que Dirigeante depuis 18 ans de la société Poilâne - boulangerie créée et développée par mon grand-père Pierre Poilâne et mon père Lionel Poilâne, c’est l’essence des mots que j’ai dits le 15 mars dernier aux Compagnons et Collaborateurs de la maison. Nous venions de prendre connaissance des mesures gouvernementales décrétant la fermeture de tous les lieux publics qualifiés de « non indispensables », parmi lesquels les Cafés, les Hôtels, les Restaurants. Un pan entier de l’économie nationale, qui se trouve aussi être une partie de nos clients, allait donc être temporairement à l’arrêt pour une durée indéterminée. Les magasins alimentaires restaient quant à eux ouverts. (Mots aux équipes le 15 mars 2020) "Le pain est un produit de première nécessité, ce qui nous place devant nos propres responsabilités vis-à-vis de notre environnement humain et économique. Nous allons devoir nous organiser pour faire face à une situation inédite pour tous les acteurs du marché, particuliers, professionnels, fournisseurs et prestataires, et pour continuer de servir nos clients en dépit des circonstances et d’une probable variation à la baisse de leurs demandes. Je vous suis reconnaissante d’avoir déjà commencé à appliquer les consignes destinées à préserver la santé de chacun et la continuité de l’activité de Poilâne. La préservation de la santé de tous passera par une application sans faille des mesures barrières et par notre propre vigilance. La préservation de l’activité de la Maison sera une œuvre collective." Quand on traverse une situation aussi inédite, sans comparatif possible avec une expérience passée, on doit naviguer à vue et ajuster les décisions au jour le jour. Incertitudes et difficultés sont loin d’être derrière nous. Mais je suis fière déjà de la solidarité et de l’énergie que mes équipes déploient, et du professionnalisme de leurs actions au quotidien pour assurer la continuité de nos services. Le pain est un essentiel, protéger la santé de nos équipes et servir nos clients en sécurité chaque jour, un indispensable. Plus largement, voir, lire, entendre la solidarité et les partages qui se sont mis en place partout, est nourricier pour le présent mais aussi perspective pour l’avenir. Par exemple, nous collaborons avec le Reffetorio depuis 2 ans et avec la crise, nous avons pu les accompagner dans la redirection de leurs efforts. Depuis début avril, ils rassemblent des chefs qui cuisinent des repas pour les plus démunis depuis leurs restaurants là où hier ils se rendaient dans la crypte de la Madeleine pour les servir. Nous accompagnons cette action en fournissant le pain quotidien de ces plateaux repas. Cette crise, autant économique et sociale que sanitaire, nous rappelle à quel point nous sommes fragiles. Elle dessine également les contours de la façon dont nous allons devoir vivre et développer nos entreprises. Apollonia Poilâne Boulangère & Présidente de la Société Poilâne
9 minutes | May 6, 2020
Capsule 5 Les mots de Laurence Goubet
Dans la capsule numéro 5, vous entendrez les mots Laurence Goubet. Après avoir travaillé 8 ans dans le milieu de la musique, Laurence Goubet s’est formée en cuisine à Montréal avant de s'orienter vers l'événementiel, le journalisme culinaire et le conseil en restauration. Elle s’est notamment investie dans le développement de l'association Le RECHO qui a pour but de créer du lien par la cuisine auprès des réfugiés, avant de rejoindre Nantes où elle a créé le média et l'association Les Bouillonnantes qui valorise, fédère et accompagne les lieux et acteurs du bien-manger (et du bien-boire).  Nantes. Samedi 14 mars. Le gouvernement annonce l'inévitable décision de fermeture des bars et restaurants. Comment puis-je seulement imaginer ma ville d’adoption dénudée de cette joyeuse animation ? Avec cette annonce, l'envie de me confiner arrive avant même que, 3 jours plus tard, nous y soyons tous contraints. Et rapidement c’est un nouvel espace qui s'ouvre à moi. Il contient les prémices de mes fantasmes les plus sauvages. Comme si, enfin, le droit m’était donné de faire une pause et de me réinventer dans l’intimité introspective d’une vie sobre et frugale. Comme une escapade improvisée sur une île imaginaire et lointaine, loin du non-sens de nos vies urbaines. Loin de l’agitation démesurée de notre quotidien. Une escapade silencieuse empreinte d’abandon et d’enchantements nouveaux. M’entourer de vide. Éteindre la radio. Relire Sylvain Tesson, Amin Maalouf, Romain Gary, Zola, Andrée Chedid ou Stefan Zweig. Écouter le calme, le bruissement des feuilles... et de temps à autre, un peu de Ravel, de Radiodeah, Rachmaninov, Agnès Obel ou Dominique A. (la suite sur www.ceuxquinouslient.fr)
3 minutes | Apr 27, 2020
Capsule 4 les mots de Fleur Godart
Dans la capsule numéro 4, vous entendrez les mots de Fleur Godart, mon invitée dans l’épisode 11. Je suis confinée avec les enfants dans les Pyrénées, j'ai beaucoup de chance de pouvoir les laisser gambader dans les prés. Le cerisier, que nous avons vu exploser de fleurs, est maintenant couvert de presque-cerises : c'est la première fois depuis 15 ans que je vis le printemps, c'est une joie très intense. Pas de vin ni de volaille au menu depuis le début, c'est du jamais vu : je n'ai rien emporté d'autre que l'essentiel. J'essaie de tirer le meilleur de ce moment, et on y arrive pas mal d'ailleurs, mais chaque soir je me dis que les professionnelles de la petite enfance (nos enfants ont 1 et 3 ans) ne sont vraiment, vraiment pas assez payées. Notre activité de vente de vins aux restaurants et cavistes est quasiment à l'arrêt, nous avons jeté une bouteille à la mer en tentant de proposer des livraisons à domicile par Chronopost, il suffit de nous écrire pour les détails à l'adresse mail commandevinsetvolailles@gmail.com Pour éviter la catastrophe à la ferme avicole, j'ai mis en place un système de livraisons par groupage : mon père part à 3h du matin de Dordogne avec le camion chargé, il livre toute la journée les particuliers sur une dizaine de points de groupage (et les quelques boucheries restées ouvertes, restaurants transformés en épiceries ou proposant des livraisons à domicile) et rentre autour de minuit. Là aussi, c'est sportif, mais pas moyen de faire autrement. Quand il me débriefe sur la route du retour, il est toujours assez ému par l'implication de celles et ceux qui lui permettent de survivre. Pour connaître les modalités de commande, il faut écrire à michellafermeavicole@free.fr On parle du monde d'après, j'écoute beaucoup de podcasts très inspirants pour pallier la débilité des politiques et des médias traditionnels (je te mets une petite liste aussi ci-dessous). J'espère que nous saurons faire en sorte que ce monde soit celui de la sortie du capitalisme grâce au féminisme. Merci pour tout ❤ commandevinsetvolailles@gmail.com michellafermeavicole@free.fr
2 minutes | Apr 14, 2020
Capsule 2 - Les mots d'Anne-Claire Héraud
Un texte d'Anne-Claire Héraud, mon invitée dans l'épisode 23. "Alors que te dire... peut-être justement expliquer le projet du marché vert?C'est drôle car dans mon souvenir, j'avais évoqué deux projets lorsque tu m'avais interviewé en décembre dernier...mon envie de quitter Paris, et mon aspiration à créer un projet plus concret. Voilà chose faite ! Je suis dans le Loiret, chez mon ami maraîcher, et j'ai créé avec des amies journalistes le Marché Vert. Ce dernier est en fait une carte collaborative recensant toutes les initiatives mises en œuvre sur le territoire pour vous permettre de bien vous nourrir pendant le confinement, tout en soutenant les acteurs d'une agriculture respectueuse du vivant. Chacun ajoute ses adresses, et de notre côté, on les vérifie une à une, donc ça prend pas mal de temps ! Ça, plus la ferme, me voilà bien occupée. Et même si les reportages vont me manquer, je me sens vraiment chanceuse d'être au vert et d'être utile. Je réalise que le choix de vivre au plus proche de la nature devient désormais une nécessité. Je crois que ce confinement ne fera qu'accélérer toutes ces idées qui, jusque-là, peinaient à émerger !" https://lemarchevert.fr https://www.facebook.com/vivelemarchevert/
5 minutes | Apr 6, 2020
CAPSULE 1 LES MOTS DE PAULIN LEURIDAN
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/soutenez-la-boulangerie-pain-paulin/tabs/backers Pain Paulin, c’est l’histoire d’un homme qui voulait devenir boulanger et qui fera 2 rencontres déterminantes durant ses dix années d’intentions, de pensées, de recherches, d’apprentissage, d’économies. La première avec Benoit Fradette, dit le Farinoman fou, permettra l’initiation d’un néophyte. La deuxième avec Thomas Chambelland, à l’École Internationale de Boulangerie, l’aidera à poser définitivement les bases d’une boulangerie différente, naturelle, bio, au levain. Pain Paulin, c’est l’histoire d’un homme qui fantasmait l’idée d’ouvrir un petit atelier de pains d’auteurs au bord de l’eau, au Cap Ferret, sur la Presqu’ile du Bonheur, ceinturée par le Bassin et l’Océan, au fond d’une impasse bordée de forêt. Il se fera finalement happer par les vagues, essayant de ne pas trop boire la tasse pour éviter de se noyer durant les premiers 18 mois. A force de journées interminables, la deuxième année l’entreprise fut hors d’eau sur le papier, et des banquiers acceptèrent de le suivre sur un projet bordelais afin de pérenniser et stabiliser l’activité mensuelle. Pain Paulin, c’est l’histoire d’un homme dont le rêve s’est transformé à l’ouverture en cauchemar et qui s’est retrouvé enfermé dans l’urgence du quotidien, bien loin de ces idées de départ : la recherche, le plaisir, la recherche du plaisir. La réalité lui imposa de travailler loin de ses terres et d’y ouvrir un vaisseau amiral pour approvisionner son petit atelier du Ferret qui ne sera jamais à l’équilibre 10 mois de l’année. Pain Paulin a vu le jour sur le Bassin et il y restera, par fidélité et par loyauté envers son petit cercle de supporters. Pain Paulin, c’est l’histoire d’un homme mais surtout d’un ensemble d’individus qui fait vivre ce laboratoire. Vous ne mangez pas que le pain de Paulin ; c’est aussi celui de Guillaume, Manuel, Morgan, Farid, Clément, Matthieu, ainsi que de Sylvie, Louise, Lucie, Isabelle, Xavier, Jean-Yves de l’équipe de vente, ou encore de Stéphane, le meunier. Aucune prétention, aucune révolution. En revanche, beaucoup d’intentions : offrir des pains aux arômes différents, aux saveurs étonnantes, surprendre, éveiller des curiosités, des sensibilités. À quoi bon reproduire ce qui existe déjà ? La singularité dans la vie de chacun est primordiale. Demeurez chaque jour meilleursqu’hier. Pain Paulin, c’est l’histoire de femmes et d’hommes qui ouvrirent en ville le lundi 16 mars 2020, au moment où s’arrêta la France entière. Le matin, l’effectif doublait. Impossible d’entreprendre avec la crainte ou le doute, il fallait être solidaire, optimiste dans l’avenir. Mais les citoyens se sont détournés du pain et les co-pains faisaient entre -20% et -80% de ventes. Terrible constat. Que mangeaient-ils? Que faisaient-ils de ce beau symbole, le pain que l’on partage, qui nous accompagne au quotidien ? Comment tenir financièrement pour continuer à offrir ce service à la population ? Accepter de perdre entre 400 et 500€ par jour de trésorerie au lieu d’être auprès des siens et espérer que le confinement finisse avant que nous mourrions. Pain Paulin, c’est l’histoire de 3 femmes et 8 hommes qui remplissent leur mission chaque jour, au détriment de leur santé et par fierté alors qu’ils auraient eu le droit de se retirer. Pain Paulin, c’est l’histoire d’une entreprise qui a choisi de rester ouverte pour réaliser sa mission, offrir du pain à la population et lutter contre l’épidémie en luttant contre la faim, persuadé que la situation serait bien pire avec le manque de nourriture. Pain Paulin, c’est l’histoire de personnes impliquées comme tant d’autres et qui peut-être ne survivront pas à cette crise, et c’est l’histoire d’un homme imparfait qui est obligé de faire appel aux citoyens pour éveiller les consciences sur son cas personnel qui ressemble à des milliers d’autres depuis la mi-mars.
36 minutes | Mar 11, 2020
Episode 25 Jennifer Hart-Smith
J'ai rencontré Jennifer Hart-Smith le 6 février 2020 à Paris dans son laboratoire, un espace composé d'une jolie pièce de réception donnant sur une spacieuse cuisine ouverte, à l'abri des regards. Jennifer Hart-Smith est la fondatrice de la marque de Tookies Gambetta, une activité de traiteur proposant une pâtisserie consciente, lancée en 2014 avec des petits sablés personnalisés décorés, résultats d'études de design, de typographie et de pâtisserie. Touchée par les sensations ressenties dans la nature et familiarisée aux vertus des plantes par sa  grand-mère australienne,  Jennifer Hart-Smith a décidé de se former à la naturopathie. Forte de cet enseignement, son travail est traversé par ces valeurs en lien avec l’écologie et le respect du vivant. Aujourd’hui, son parcours atypique lui permet de proposer des créations culinaires différentes des propositions classiques, nourries de ses diverses expériences. Durant l’entretien, nous sommes donc revenues sur son approche bien particulière de la pâtisserie, mais aussi sur les techniques mobilisées pour réaliser des gâteaux plus sains et gourmands. Jennifer Hart-Smith nous a aussi expliqué la complexité d’un milieu qu’elle connaît bien : elle s'est perfectionnée en faisant plusieurs stages, et son expertise globale lui permet maintenant d’accompagner le changement à travers une activité de consulting. Pour Jennifer Hart-Smith l’univers de la pâtisserie doit évidemment encore continuer à évoluer, mais si la dynamique de fond lui semble enclenchée, il me semble que c’est à nous qui achetons des pâtisseries de l’accompagner en choisissant intelligemment ce que nous mangeons. Jennifer a également publié plusieurs ouvrages, Pâtisserie naturelle et Super farines, et la parution du prochain est annoncée pour le mois de mai. https://tookies.fr Pâtisserie naturelle, édition Marabout, 2019 https://www.marabout.com/patisserie-naturelle-9782501142441- Super Farines, éditions Payot, 2017 https://www.payot.ch/Detail/super_farines-jennifer_hart_smith-9791032301845
25 minutes | Feb 26, 2020
Hors-Série Hôtel Bohême : Baptiste Trouvé
Parce que les questions liées à la création rejoignent celles qui touchent à la gastronomie et à l’alimentation, j’ai le plaisir de vous proposer une série d’épisodes en collaboration avec Hôtel Bohême, un rendez-vous de créateurs proposant une sélection pointue de créations en petites séries et produites localement. Dans le cadre de cette collaboration, j’ai donc donné la parole à des créatrices et créateurs qui ont tous participé à au moins une édition d’Hôtel Bohême. C’est ainsi que j'ai rencontré Baptiste Trouvé le 4 octobre 2019 à Paris, au café du théâtre du Rond-Point, lors de sa venue à l’édition d’octobre d’Hôtel Bohême. Baptiste Trouvé est, avec Mathieu Rouzier, un des fondateurs du studio et atelier de fabrication Gllu : ensemble ils conçoivent et fabriquent des meubles et des objets en bois, mais aussi des aménagements intérieurs. Baptiste Trouvé nous a d’abord expliqué comment il en était arrivé là, quelles études il avait suivies, et il nous a aussi parlé des rencontres qui l’avait amené à créer son propre atelier en Normandie. Il nous a ensuite expliqué sa vision du métier, son engagement qui passe par les critères de sélections des matériaux choisis ainsi que par une volonté affirmée de produire localement. Il est aussi revenu sur le quotidien d’un artisan-créateur comme lui, de la phase de conception à celle de production dans l’atelier. https://gllu.fr
35 minutes | Feb 13, 2020
Episode 24 Fanny Giansetto
J'ai rencontré Fanny Giansetto le 12 décembre 2019 chez elle à Paris. Fanny Giansetto est la fondatrice d’Ecotable, un label et une communauté qui visent à défendre et promouvoir une restauration durable. Le point de départ du projet est un constat assez simple : si nous sommes vigilant.e.s dans le choix de ce que nous mangeons chez nous, c’est beaucoup plus opaque et compliqué d’y voir clair dès lors que nous mangeons dans un restaurant. De là est né Ecotable, et Fanny nous en a expliqué le fonctionnent global. Mais elle est aussi revenue sur les modalités d’attribution du label qui est accordé aux candidats en fonction d’un cahier des charges précis. Il propose trois niveaux d’engagements correspondant aux résultats de l'analyse des pratiques professionnelles du restaurateur, mais aussi un accompagnement des membres puisque l’idée est d'aider les professionnels à progresser afin qu'ils puissent passer du premier au troisième niveau. Nous avons aussi abordé la question de la défense du climat car plus globalement, Fanny Giansetto est une personne très engagée et impliquée dans ces débats : porte-parole de l’ONG Notre Affaire à tous, elle est revenue sur les différentes actions menées dans le cadre de L’Affaire du siècle, et les résultats espérés. https://ecotable.fr https://notreaffaireatous.org https://laffairedusiecle.net
32 minutes | Jan 15, 2020
Episode 23 Anne-Claire Héraud
J’ai rencontré Anne-Claire Héraud le 9 décembre 2019, chez elle, dans son joli appartement perché sous les toits dans le 18èmearrondissement de Paris. Anne-Claire est photographe et styliste culinaire. Titulaire d'une licence en design culinaire à l'école d'arts appliqués Duperré, Anne-Claire a continué à se former grâce à diverses expériences, tout en affirmant un engagement certain en ce qui concerne la transition alimentaire. Je croise le travail d'Anne-Claire Héraud depuis un moment, que ce soit dans la revue 180°C, dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Anne-Claire a photographié plusieurs de mes invité.e.s et j'adore la façon dont elle fait émerger la personnalité des sujets photographiés. Elle sait aussi rendre visible la beauté des lieux, et perceptible l'atmosphère qui s'en dégage. Je pense par exemple à ses photos de la famille Roellinger, de Camille Labro ou encore de Xavier Hamon. Au cours de la discussion, nous avons donc évoqué  son parcours professionnel, qui méritait quelques précisions et explications, puis nous sommes revenues sur ce que lui avait apporté les différentes expériences qui ont ponctué son parcours. Anne-Claire nous a également expliqué en quoi consistait concrètement son métier, et de quelle manière elle effectuait son travail de photographe : reportages, portraits, natures mortes, ses objets sont variés et les médias pour lesquels elle travaille le sont aussi. Nous avons aussi échangé plus spécifiquement sur la façon dont se traduisait son engagement dans son travail et sur l’importance de la question du sens dans sa vie. Enfin, nous avons terminé par ses projets futurs ainsi que sur la façon dont elle envisage son avenir personnel et professionnel. https://www.anneclaireheraud.com
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