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Petit Marie, breton immigré à Paris, se retrouve  oublié par l'Ankou* dans sa chambre du 6ème étage à Montparnasse. Confiné par Covid-19, il raconte sa vie depuis sa fenêtre ouverte sur la porte du ciel.  Une fiction proposée et mise en voix par Thibaud. *(personnification de la mort en Basse-Bretagne)

"Au creux de l'oreille", est un dispositif de lecture par téléphone, inventé et proposé par le théâtre de la Colline. Sous l'impulsion de son directeur, Wajdi Mouawad, quelques 200 artistes (bénévoles) vous murmurent une nouvelle ou un extrait de texte. Poésie, littérature, ou théâtre: chaque comédienne, chaque comédien vous propose 3 extraits. A vous de choisir !  Rendez-vous sur le site du théâtre pour vous inscrire et vous laisser porter par un texte, murmuré "au creux de l'oreille".  Pour vivre l'expérience : https://www.colline.fr/spectacles/les-poissons-pilotes-de-la-colline

Glissement de terrain, la solitude qui tamponne la raison. Les traversées de part et d'autre de la ligne de flottaison du vin. Il n'y a plus qu'elle(s), des machines et des oiseaux.  Pauline est confinée, comme nous tous depuis près d'un mois et demi. Ivre de pensées, plusieurs voix s'expriment dans sa tête. Certaines phrases ont été extraites du livre "Même pas mal" de Cléo de Montis.

Narcisse slame. L'artiste suisse, confiné près de Lausanne, regarde le monde que l'on a mis sur pause. Salue ceux qui courent, ceux qui sauvent. En mots, en musique et en vidéo. Quand il prend la parole, ses mots claquent. Narcisse slame.

La coagulation progressive de l'existence, malgré soi. Un statu quo qui, peut-être, se désaxe lentement. Et des oiseaux...  Pauline vient de finir son puzzle, plus ou moins. En plein confinement, à Figeac, dans le Lot, elle tend l'oreille. Pour découvrir ou re-découvrir ces sons parfois oubliés ou inconnus, elle mène l'enquête : d'où viennent ces étranges bruits ? 

Bientôt 3 semaines de confinement. Julie, maîtresse de CM2 dans le sud de la France, fait tout son possible pour que l’école à la maison se passe au mieux. De nouvelles façons de travailler, de raconter s’inventent, avec les enfants, mais aussi avec leurs parents. 

Super-équipée et comptant les secondes avant que son piège ne se referme sur le petit gluant, Marjane rêve déjà des pouvoirs déconfinés de son nouveau statut de Super-Porteuse…

Le monde entier cherche à tout prix à éviter de croiser le chemin de cette petite chose bleue et visqueuse.  Et il n’en faut pas moins pour titiller la curiosité de la petite Marjane qui, au contraire, a très envie de l’attraper… Jouant les apprentis sorcière, elle opte pour la popote et décide de préparer le repas préféré du Coronavirus pour l’attirer !

Marjane a 5 ans et demi. Jeudi 12 mars 2020, on lui explique à l’école que le lundi suivant elle ne rouvrira pas ses portes et qu’on va tous rester à la maison à cause du Coronavirus. Attention, il ne faut surtout pas s’inquiéter, le virus n’est pas dangereux pour les petits enfants… les nuits qui suivent sont pourtant ponctuées de cauchemars. Alors au matin suivant, n’écoutant que son courage, Marjane s’arme de papier et de crayons de couleur pour tenter d’apprivoiser Le Microbe.

L'imagination est le sel de la vie et du sel, il y en a dans la mer...Quelques minutes de plongée en apnée pour respirer en famille, mais attention pas sur le dos des poissons ! En cette journée du premier Avril, Alice et Thibaud, fille et père, s'essaient à une fiction abstraite composée à quatre mains et deux voix. Un grand merci pour leur participation !

Des tranches de temps figées en gelée, dans un appartement du sud-ouest. Pauline, une meuf seule, mais peut-être pas. Son errance funambule au-dessus du chaos. Dans ce deuxième épisode de "Confinement de canard", il suffit d'un puzzle pour tuer le temps et révéler les pensées qui vagabondent. 

Julie est maîtresse d'école, dans le Sud de la France. Au quotidien, face à elle, 28 élèves de CM2. Depuis plus de deux semaines, elle leur fait classe à distance.  Et, pour celles et ceux qui pensent que Julie est en vacances, explication de texte d'un emploi du temps chamboulé, mais pas allégé ! Désormais le confinement devient solidaire, car nous sommes logés dans le même bateau.

Des tranches de temps figées en gelée, dans un appartement du sud-ouest. Pauline, une meuf seule, mais peut-être pas. Son errance funambule au-dessus du chaos. La possibilité d'un détraquement des citrons confinés, dehors et dedans.

Réseaux sociaux, groupes whatsapp, conversations téléphoniques... Un besoin de créer du lien, d'être ensemble, c'est tout c'qui compte ! Entre ceux qui sont partis à la campagne, à la mer, à la montagne, il y a parfois des incompréhensions. Heureusement, y a l'humour belge...

Pour Billie, confinée solitaire dans un studio temporaire, la vie s'organise petit à petit. Tous les jours c'est dimanche, avec l'angoisse de "pas-de-lundi".

Dimanche 15 Mars, 20 h: Allocution d'Emmanuel Macron. 12 h, le lendemain: Plus le droit de bouger. Comme un mauvais jeu de chaises musicales. Dans la capitale, les trains sont pris d'assaut. Aux abords des villes, les routes sont saturées. Dans certains quartiers, Paris s'est vidé. Billie fait partie de celles et ceux qui sont restés. Alors je vis là, dans 20 mètres carrés, et c'est déjà pas si mal. Récit d'un confinement solitaire.